Soleil : La Mécanique T1, Le Regard invisible T2

Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 11/02/2025

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La Mécanique - Tome 1 : En moi le chaos - note : 7/10

Les auteurs de Metzkal et Convoi, Kevan Stevens et Jef, reviennent avec leur écriture si singulière et un premier tome d'un triptyque aux éditions Soleil.

© Soleil 2025.

On y découvre un monde futuriste où une nouvelle drogue, le blast, provoque des overdoses et sème le trouble au sein de la mafia qui s'en inquiète. La société est gangrénée par le crime et la dictature des écrans. Les livres sont interdits. Dans ce monde dystopique, Vananka loue ses talents de musicien (une activité interdite) pour pouvoir se payer sa drogue. Safin, la fille du roi de la pègre part à la recherche de son frère Pauli qui s'est échappé de leur palais-bunker. À cause de sa trisomie, il pourrait être abattu par la police.

Un univers à la croisée de ceux de Philippe Druillet et de Herman. Les images sont crues mais les dessins sont d'une qualité époustouflantes. Le ton est cynique et foncièrement pessimiste. Les personnages sont tous désœuvrés et sont à la recherche d'une sorte de bonheur impossible dans ce monde.

Le Regard invisible - Tome 2 : Le gardien de la montagne - note : 5.5/10

Livia, Emma, Yanis, Océane et Alessio cachent un secret inavouable qu'ils ont préféré oublier, chacun prenant ses distances et vivant sa vie de son côté. Mais un mystérieux corbeau qui semble savoir ce qu'il s'est passé va les forcer à se réunir. Ils décident de le confondre en se rendant sur les lieux où tout à commencer : un village esseulé sur les sommets alpins.

Deuxième tome conclusif de ce récit qui réunit une ambiance à la fois de polar et de fantastique. Signé Gwenaël et Serge Carrère qui ont signé les séries Les Elfées ou Cerbères, et qui retrouvent leur dessinatrice Elsa Ferrari (Les Elfées, Le serment de l'acier). Cette dernière s'essaie à un environnement réaliste qui peine à convaincre. Les couleurs vives desservent l'ambiance du récit qui se veut plutôt lourde et anxiogène. De même, le changement de style dans les scènes dites "fantastiques" n'apportent pas le décalage voulu. Si on comprend la volonté, l'effet n'y est pas. On reste sur notre faim.