7/10L'Aigle des mers - Tome 2 - Pacifique 1917

/ Critique - écrit par plienard, le 14/01/2019
Notre verdict : 7/10 - A l'abordage ! (Fiche technique)

Une aventure romanesque par les spécialistes du genre.

Philippe Thirault et Enea Riboldi terminent leur aventure romanesque sur tirée de la biographie du comte Félix von Lukner, avec le second tome de l'Aigle des mers aux éditions les Humanoïdes associés. L'histoire d'un commandant allemand qui va agir comme un pirate à travers les mers pendant la première guerre mondiale  mais qui gardera toujours un esprit chevaleresque, ce qui rend ce personnage plutôt attachant.


©  Les Humanoïdes Associés 2019.

 

Dans cette seconde partie, le commandant Hugo von Krüger et son équipage tentent de passer le cap Horn avec le trois mâts, le Seeadler, et d'échapper au croiseur anglais, l'Avenger, qui le poursuit. Mais la mer est particulièrement hostile et c'est au prix de manœuvres audacieuses et quasi suicidaires qu'ils parviennent à échapper à leurs poursuivants et à s'extirper du cap Horn. Ils vont ainsi reprendre leurs activités de corsaires aux service du Kaiser, tout en suivant le code d'honneur du commandant qui interdit de faire des victimes, ce que ne goûte guère son second. Mais cette attitude et son charisme ne sont pas pour déplaire à Pénélope de Luynes, capturée suite à l'abordage d'un navire français.

Philippe Thirault signe un bon scénario avec un personnage romanesque à souhait, d'une grandeur éthique plutôt formidable. On a juste envie de dire : dommage qu'il soit allemand (étant donné qu'on est en pleine guerre mondiale) et qu'on est tous à la recherche d'un personnage exemplaire.

Ce qu'on peut dire aussi, c'est que la guerre avec de tels personnages a quelque chose de beau mais d'utopique (vu qu'elle se veut sans victime). C'est évidemment une vision quelque peu idyllique mais qui fait rêver. Et c'est bien ce qu'on demande à une bande dessinée. L'auteur de Le rêve de Jérusalem réussit son coup.

Il doit d'ailleurs aussi sa réussite à son dessinateu, Enea Riboldi, qui semble abonné à ce genre de personnage et d'ambiance fin XIXème-début XXème. Après Cap Horn (quatre titres chez les Humanos), ce nouveau diptyque prouve que le dessinateur est fait pour ces histoires d'aventures, même si son découpage reste un peu scolaire et demanderait un peu plus de folie !

 


La couverture de l'album - © Les Humanoïdes Associés 2019.