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4.5/10La directrice

/ Critique - écrit par Maixent, le 06/02/2022
Notre verdict : 4.5/10 - Sexe et travail (Fiche technique)

Tags : directrice directeur feminin madame feminisation masculin saison

Harcèlement et détournement de fonds

Décidément, le monde du travail est une obsession pour Coq. Une vie de bureau bien rangée, des collègues sympathiques, un C.E. efficace, un chiffre d’affaire en hausse. Si The Office avait fait le pari de tourner ce lieu où la majeure partie de la population passe au moins huit heures par jour en dérision, Coq, lui, le transforme en baisodrome. On avait commencé en haut de la hiérarchie avec Le directeur, puis avec la figure érotisée et classique de La secrétaire. Tout naturellement, il est temps de s’attaquer à La directrice avant peut être de trouver un ouvrage sur la femme de ménage ou le comptable du troisième étage.


Karine

 

Dans cette trilogie, on suit toujours la même héroïne, Karine. Victime d’abus sexuels de son directeur, elle avait trouvé un poste de secrétaire mais la situation ne s’était pas améliorée. Quelques années plus tard, ayant gravi les échelons, elle occupe désormais le poste de directrice financière dans une grande entreprise. Marquée par les sévices et abus qu’elle a subi précédemment, elle s’en remet à sa psy. Qu’elle soit traumatisée vu ce qu’elle a enduré dans les précédents albums, c’est le minimum, mais reste quand même en fond cette idée que tout cela l’excite. On est sur un mieux question consentement mais cela reste tout de même un peu dérangeant. Cependant ses divers traumas lui permettent de mettre à jour un cas de harcèlement sexuel au sein de son entreprise. Le beau et séduisant Ropparz exerce un contrôle néfaste sur Gisèle. Pire encore, il a détourné pour 800000 euros. On l’aura compris, Ropparz, c’est le méchant.
Au bar

 

Ceci étant posé, c’est le week-end, Karine peut aller se reposer et sortir avec ses copines. Et comme le monde et sa situation ont évolué, et qu’il faut caler un peu d’égalité des sexes et de féminisme, la petite troupe se rend dans un bar à putes où les homme sont vêtus en soubrette et où « tu peux leur mettre la main au panier, ils ne diront rien… héhéhé ». Ou comment reproduire des schémas tout aussi rétrogrades et humiliants mais en sens inverse. Pendant ce temps là, Gisèle se fait violer une fois de plus par son supérieur. Retour au boulot, où ça va comme un lundi, le pot au rose étant découvert. Passons sur les détails assez inintéressants, Gisèle et Karine sont kidnappées par le méchant qui peut s’adonner sur elle à ses jeux sadiques et bien sûr Karine qui avait du mal à jouir depuis ses divers traumatismes atteint enfin l’orgasme grâce à un coupe-chou placé au niveau du clitoris.


Harcèlement

 

Alors, on voit bien une tentative de cohérence et de sortir du n’importe quoi que l’on avait pu lire dans La secrétaire, mais on reste tout de même très proche du porno bas de gamme. L’histoire est un peu plus travaillée tout en restant extrêmement classique et toujours ce sentiment qu’il ne s’agit que de prétextes pour mettre en scène des situations scabreuses. Là où dans Poupée l’auteur va tellement loin que l’on peut voir les albums comme de la série B un peu nanard et sympathique, on reste dans la directrice dans un entre deux peu intéressant qui manque soit de réalisme soit de fantaisie. On pourrait penser que le dessin va relever le niveau mais là aussi, on reste dans le classique et un manque de vie. Beaucoup de plans serrés et hachés qui ne laissent que peu de place à la respiration. Les situations s’enchaînent sans que l’on s’y intéresse vraiment.

Avec La directrice on reste dans les grandes lignes de l’album véritablement porno. Plutôt bien fait dans le style mais qui ne dépasse pas la vocation masturbatoire. Un léger mieux cependant mais on reste dans une niche réservée aux amateurs du genre.