Dupuis : Game over T21, Love love love T3, Créatures T3, Outlaws T1

/ Critique - écrit par plienard, le 30/09/2022

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Game over - Tome 21 : Rap incident - note : 7/10

Devenu depuis longtemps un classique de la bande dessinée, Game over est aussi et surtout une valeur sûre. Sans dialogue, par la force des dessins et des idées, l'avatar de Kid Paddle n'en finit plus de perdre à la fin. Des dessins où chaque détails comptent et donnent au gag sa finalité.


© Dupuis 2022.

 

Bien qu'on soit dans un univers médiéval, le modernisme y est bien présent. C'est ainsi que le petit barbare se fait repérer par la sonnerie du téléphone. On ne saurait aussi trop lui conseiller de mettre un peu de déodorant sous les bras, et rappeler qu'il ne faut pas tâcher la robe de mariée d'une princesse. Et que malgré la taille qu'on a, il y a toujours un méchant à sa mesure.

Game over, c'est aussi des couvertures toujours inventives et des titres originaux.

 

Love love love - Tome 3 : Bip Bip Yeah - note : 8/10

Kid Toussaint et Andrès Garrido mettent un terme à leur histoire d'amour … futuriste, avec ce troisième et dernier tome de Love love love aux éditions Dupuis.


© Dupuis 2022.

 

Pour rappel, Elle (c'est son prénom ! ) est tombée amoureuse de Karel, un mécha, autrement dit un robot et plus précisément un cherish-bot. Si ce genre de sentiment n'est pas forcément bien vu dans la société, le problème le plus urgent à régler est l'obsolescence programmée de Karel. Devant normalement vivre aussi longtemps que les humains, un "petit" bug touche ce type de robot, et réduit leur durée de vie à 27 ans ! Les deux amoureux ont à peine entamée leur histoire, qu'elle est déjà arrivée à son terme. Mais ils gardent espoir et tentent de rejoindre l'usine de fabrication de ces méchas à Madrid. ALors que le pays est en pleine guerre civile, ils ont à leurs trousses : un robot-mercenaire ; un mafieux qui espère tirer profit de la mort de Karel ; un serial-killer de méchas ; et deux flics d'Île-de-France.

Une fin mouvementée et rocambolesque attend nos amoureux jusqu'au bout. Nous ne saurons pas si la fin sera dramatique ou pas. Mais derrière cette drôle d'histoire d'amour, les auteurs posent la question de l'acceptation des différences et de l'autre. Un récit porteur d'espoir et de tolérance.

 

Outlaws - Tome 1 : Le Cartel des Cimes - note : 7.5/10

C'est une toute nouvelle série de space-opéra que nous invite à découvrir les éditions Dupuis avec Sylvain Runberg au scénario et Eric Chabbert aux dessins.


© Dupuis 2022.

 

Avec la couverture de cet album, certains d'entre vous y reconnaitront les codes couleurs et graphiques d'une série déjà écrite par le même scénariste, chez le même éditeur : Orbital. C'est en effet bien vu de votre part, puisqu'il s'agit tout simplement d'un spin-off ! Une sorte d'image-miroir avec une héroïne et un héros - Kristina la fugueuse humaine, et Zachary un amalgamé mi-homme mi-alien - . Mais à l'inverse de leurs homologues, les agents gouvernementaux Caleb et Mézoké, les deux personnages n'ont d'autres choix que de choisir la voie illégale et devenir des hors-la-loi pour survivre.

Un premier tome de mise en place des personnages aux caractères opposés - l'univers étant déjà bien développé dans la série-mère, pour ceux qui connaissent - et où Eric Chabbert respecte avec scrupules le monde créé par Serge pellé.

Kristina se trouve à bord d'un vaisseau spatial avec d'autres passagers clandestins qui les emmènent vers la planète Drenn. Mais avant de profiter de leur liberté, ils vont devoir rembourser leur dette auprès du clan des Cimes. Un cartel mafieux qui profitent de la détresse des clandestins pour les traiter en esclave.

 

Créatures - Tome 3 : Dans les entrailles de Yog - note : 7.5/10

Suite des mésaventures - et c'est peu de le dire - de Vanille, Minus, Chief, La Crado et consorts dans un monde apocalyptique où une créature extraterrestre qu'ils prénomment Yog s'en prend aux enfants en les rendant "baveux" et fait vriller les adultes. Mais comment s'en sortir quand il semble que toutes les issues soient impossible ?


© Dupuis 2022.

 

Un récit de Stéphane Betbeder, et des dessins de Djief qui savent mêler suspens, anxiété, avec quelques moments de repos. Bon, il faut avouer que leur quête semble vouée à l'échec et que les explications pseudo-scientifiques pour sortir de cet endroit frisent parfois le comique. En cela, le personnage de "Gros Taré" est bien le ressort comique de l'album et il n'est pas sans rappeler ces vieux personnages de série manga comme Tortue Géniale (ou Kamé Sennin) dans Dragon Ball ou encore Rigel dans Goldorak.

Mais les auteurs savent doser leurs effets, et c'est bien le côté dramatique et anxiogène qui prédominent dans cette série jeunesse qui n'est pas sans rappeler les premiers épisodes de Seuls.

 


Les couvertures des 4 albums  - © Dupuis 2022.