Dupuis : Le vents ovales T1, Outlaws T2, Le fil de l'histoire (Les JO), Marécages T2

Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 08/08/2024

Le fil de l'Histoire raconté par Ariane et Nino - Tome 31 : Les jeux olympiques - note : 7.5/10

Vous ne serez pas étonné du thème du trente-et-unième album de la série Le Fil de l'Histoire raconté par Arian et Nino. Le plus grand événement sportif planétaire a pris ses quartiers dans notre belle capitale, n'en déplaise à ses habitants, et a ainsi le droit à son "petit" album dans lequel les deux jeunes gens reviennent sur les Jeux Olympiques, de leur création dans l'Antiquité à leur renaissance dans l'ère moderne par Pierre de Coubertin.

Fabrice Erre et Sylvain Savoia nous apportent de nouveaux plein d'enseignements, de petites anecdotes et de faits historiques.

Un album indispensable pour cette collection et pour ceux qui veulent se cultiver simplement et avec plaisir.

Les vents ovales - Tome 1 : Yveline - note : 8.5/10

Le premier tome du triptyque Les Vents ovales se déroule dans le Sud-Ouest, terre d'ovalie, dans la fin des années 60. La période pré-soixante-huitarde, dans un village de province où la rivalité avec le village voisin, les matchs de rugby du dimanche et l'opposition entre Gaullistes et Communistes rythment le quotidien de tout un panel de personnages. On est encore dans cette "vieille France" qui fleure bon la nostalgie d'un temps révolu. On y suit différents protagonistes : le curé, le patron gaulliste, l'instit communiste et une jeunesse pleine d'envie et de rêves.

© Dupuis 2024.

Clairement, les auteurs - Jean-Louis Tripp et Aude Mermilliod au scénario, Horne aux dessins - vont nous emmener jusqu'à mai 68. Mais pour ce premier tome, on en est encore loin. Ils mettent en place leur décor et leurs personnages en prenant le temps de les développer. L'opposition entre la jeunesse et les figures d'autorité - parentale, religieuse et patronale - pointe le bout de son nez. Mais on est encore dans une sorte d'insouciance.

Un album qui devrait toucher un large public, par la qualité de ses dessins et de son récit.

Outlaws - Tome 2 : Les rivages de Midaluss - note : 7/10

La petite sœur de Caleb Swany continue son petit bonhomme de chemin dans les méandres de la mafia extraterrestre. Dans une société où règne un racisme anti-humain, c'est la seule voie qui lui est offerte.

© Dupuis 2024.

Outlaws c'est un peu la face sombre d'Orbital, qu'on peut qualifier de "série-mère", et signées toutes les deux par le scénariste Sylvain Runberg.

Eric Chabbert dessine ce space-opéra chez Dupuis en respectant le code graphique d'Orbital, avec un travail sur les couleurs directes et un graphisme expressif où il laisse libre-cours à sa créativité.

Une fresque de fantasy préfacée par Régis Loisel écrite et dessinée par Antonio Zurera dévoile ici son deuxième tome.

La tyrannie s'étend un peu plus sur le royaume de Palantia. La fille du roi serait sous la garde de Sombra, une mystérieuse aventurière qui se cache dans le Marécage, au milieu des bannis et des criminels de Palantia. Prospera, le cousin du roi, est rappelé à la cour. Sa vie volage est une façade et en secret il surveille les comploteurs.

Pour sa première BD à 65 ans, après une carrière dans l'animation, l'auteur espagnol nous fait regretté qu'il s'y soit mis si tard. Il pose les bases d'un monde complexe, et prend son temps pour développer ses personnages et ses intrigues. Bien en peine, celui qui voudrait croire qu'il sait où l'auteur veut l'emmener. Mais c'est avec plaisir qu'on le laisse nous emporter vers l'inconnu.