Dupuis : D.O.W. T1, Atom agency T2

/ Critique - écrit par plienard, le 10/12/2020

Tags : integrale tome scenariste atom souvenirs dupuis schwartz

Histoires russes et arméniennes !

D.O.W - Tome 1 : Les ailes du loup - note : 7/10

Petite virée sur la Côte d'Azur pour cette série naissante de Thilde Barboni (Hibakusha) et Gabor.

Un mystérieux street artist, qui signe du nom de D.O.W. ne tagge pas seulement les murs de la Côte d'Azur avec ses fresques, il donne aussi des indications pour la police sur des trafiquants. Une sorte d'artiste engagé en quelque sorte. C'est dans cette ambiance qu'Aliocha fait son travail de tatoueur. Et c'est un véritable artiste. Mais un client vient de perdre connaissance en pleine séance, il doit appeler un médecin. Mais ce n'est pas n'importe quel client. Celui-ci tient à être discret et tient à terminer son tatouage.


© Dupuis 2020.

 

C'est un environnement original qu'on découvre avec ce premier tome. On ne peut cependant s'empêcher de penser à la série Tebori (3 tomes chez Dargaud), qui se déroule aussi dans l'univers du tatouage et surtout à la symbolique de celui-ci, notamment chez les mafieux. Ici, c'est la mafia russe. Et évidemment Aliocha n'est pas forcément aussi innocent que cela.

Le dessin de Gabor est très agréable et le personnage cache des secrets qu'on devine assez aisément, mais pas tous. C'est un peu la surprise des auteurs.

 

Atom agency - Tome 2 : Petit hanneton - note : 8/10

Second tome de la nouvelle série de Yann et Olivier Schwartz qui est un hommage aux histoires de polar à l'ancienne avec pas mal de références, autant cinématographiques que de bande dessinée.


© Dupuis 2020.

 

Le père d'Atom Vercorian est commissaire au 36 Quai des Orfèvres. Il est sur le point d'arrêter l'ennemi public n°1 et ne peut pas donner un coup de main à un ancien de la 2e DB comme lui pour retrouver une ancienne infirmière. Mais il l'invite à contacter l'agence de détectives privés Atom agency, dirigée par son fils ! Une agence qui attend le client, et si possible autre chose que des cocus.

Ce second tome installe un peu plus l'univers d'Atom agency entre folklore arménien, titis parisiens et polar noir que Maurice Tillieux n'aurait pas renié. Un privé stoïque, une assistante énergique et un gros bras, on se croirait à s'y méprendre dans un nouvel album de Gil Jourdan. Il ne manque plus que l'inspecteur Crouton, qu'on croit bien identifier dans l'inspecteur Krutonian ! Vous l'aurez compris l'album est truffé de références comme aime le faire Olivier Schwartz dans ses albums.

Mais loin de se focaliser sur une seule intrigue, l'album tire pas moins de trois scenarii pas totalement indépendant : Atom qui doit faire face aux traditions arméniennes, son père qui est en dette avec un mafieux, et l'enquête sur la disparition d'une jeune infirmière pendant la guerre.

Un album dense qui parle un peu trop arménien, si bien qu'on a des astérisques dans tous les coins et qu'on arrête pas de vérifier les traductions. Un album qui accueille aussi des vedettes de cinéma avec Jean Gabin et Jean Marais. Bref, un album riche, drôle, qui plaira aux férus de dialogues imagés, type titi parisien et aux fans du cinéma à papa, comme on peut dire dédaigneusement.

 


Les couvertures des 2 albums - © Dupuis 2020.