Dargaud : Tebori T2, L’étoile du désert T3

/ Critique - écrit par plienard, le 09/09/2016

Chez Dargaud on aime les bons westerns et ça se voit. Le retour de la série l’étoile du désert le prouve. Mais la maison d’édition n’est pas avare d’histoire plus actuelle, et celle sur les tatouages japonais avec le deuxième tome de Tebori en est la preuve.

Tebori – Tome 2 – note : 7.5/10

Le duo espagnol Robledo-Toledano est un duo qu’on commence à connaître maintenant. Après leur précédente série Ken games et sa préquelle Louviers, ils avaient aussi signé le tome 2 de WW2.2. Ils reviennent ici avec le tome 2 de la série Tebori, toujours chez leur éditeur Dargaud. Une série sur la symbolique des tatouages dans la tradition japonaise.


©Dargaud édition 2016.

On retrouve le jeune Yoshi qui a repris la suite d’un des meilleurs tatoueurs du japon, Seijun, suite à ses problèmes de santé. Mais en devenant son disciple, Yoshi en accepte les conséquences, comme celle de devoir tatouer les familles de Yakuza et de devenir un peu leur confident. Mais la vie est belle pour l’instant : reconnu dans son métier, il tombe aussi amoureux d’une de ses clientes, Otsuya, qui lui cache cependant qu’elle est un flic d’Interpol.

Cette série nous propose un très bon polar dans l’univers très artistique des tatouages et est un éloge à cet art ancestral qui vous donnerez presque l’envie de vous tatouer vous aussi. Elle joue aussi sur la dure réalité des yakuza et l’univers folklorique japonais avec ses yokais (sorte de fantômes, esprits, créatures fantastiques ou monstres que l’on retrouve beaucoup dans les mangas et les films de Miyazaki).

L’album est un étrange mélange de réalité et de fantastique et joue sur différentes dualités : monde réel-monde fantastique ; le calme de Yoshi – la violence des yakuza ; l’amour vrai et total de Yoshi – l’amour feint et retenu d’Otsuya.

On attend le tome 3 avec impatience et pour patienter j’irai bien me faire tatouer des personnages de BD. Chacun sa passion !

 

 

L’étoile du désert – Tome 2 – note : 7.5/10

*** Attention, cet album sortira à partir du 23 septembre 2016 ***

Le retour en force du western en BD a été amorcé par Undertaker de Xavier Dorison et Ralph Meyer, ou encore Stern par Frédéric et Julien Maffre. C’est donc avec un œil plus que bienveillant que l’on voit le retour de L’étoile du désert sur le devant de la scène avec un troisième tome après 20 ans d’absence. D’autant que la série de Stephen Desberg et d’Enrico Marini avait plus que marqué les esprits à l’époque. Le duo revient donc, cette fois-ci, avec des rôles légèrement modifié. Le premier est toujours au scénario et le second est à la direction artistique. Et c’est Hughes Labiano qui aura la lourde tâche de succéder à Enrico Marini au dessin. Mais rien n’est impossible, surtout celui de dessiner l’Amérique, pour le dessinateur de Dixie road et Mister George et auteur complet du diptyque Les 4 coins du monde.


©Dargaud édition 2016.

Un convoi de pionniers se fait attaquer pendant la nuit alors que les hommes étaient partis. Les assaillants viennent montrer qu’ils n’ont rien à faire ici et alors que leur chef tente de violer l’une des femmes, celle-ci se donne la mort. Sa fille en profite pour se sauver mais est poursuivie par le jeune Garth. Au moment où il s’apprête à lui tirer dessus, l’indien Souffle du Matin apparaît. La légende de cette série peut commencer.

Ce nouvel album est la préquelle de la série, entendez par là qu’il s’agit des événements qui ont précédés les tomes 1et 2. On va découvrir le passé d’Etoile du Désert, Souffle du Matin, Garth etc ..., comprendre ce qui les opposent. Ceux qui connaissent la série retrouveront des personnages riches en complexité : le cow-boy qui navigue entre le bien et le mal ou Etoile du désert au caractère bien trempé. Et que ceux qui ne connaissent pas n’hésitent pas à démarrer la série par ce tome 3. Au pire, ils auront l’envie irrépressible de découvrir les deux premiers tomes.


Les 2 couvertures - ©Dargaud édition 2016.