Dargaud : Peter Pan de Kensington, Sisyphe
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 04/10/2024Tags : tome dargaud bdfugue remunere amazon prix editeur
Peter Pan de Kensington - note : 8/10
José-Luis Munuera continue d'explorer la littérature. Après Bartleby, le scribe (d'Herman Melville), Un Chant de Noël (de Charles Dickens), l'auteur de BD s'attaque à James Matthew Barrie, l'auteur de Peter Pan et du premier roman dans lequel ce personnage apparait, avec le trait de l'auteur espagnol semble parfaitement adapté à cette ambiance britannique ancienne teintée de féérie.
© Dargaud 2024.
La jeune Maimie Mannering s'est perdue dans le parc de Kensington. Peter Pan vient la débarrasser des fées qui commencent à se moquer d'elle. Mais alors qu'elle ne désire qu'une chose, c'est de rentrer chez elle, Peter Pan ne l'entend pas cette oreille. Car ce n'est pas tous les jours qu'il trouve un enfant avec qui il peut discuter. Mais il n'est pas recommandé de se promener la nuit dans le parc de Kensington. Car de nombreux dangers sont présents, surtout pour une enfant.
Un conte poétique adapté de main de maitre par José-Luis Munuera et dans lequel Peter Pan présente un caractère borné quand d'autres personnages rappellent le pays des merveilles de Lewis Carroll. Ajoutez à cela une maquette d'album et une jaquette qui finissent de donner à cette histoire et à l'album une élégance britannique.
Sisyphe, le châtiment des Dieux - note : 7.5/10
Après Tiresias, et la Gloire d'Héra (avec Christian Ross), puis Pygmalion et la vierge d'ivoire et Asterios le minotaure (avec Frédéric Peynet), Serge Le Tendre continue de décliner la mythologie grecque avec ce dernier pour un troisième opus.
Cette fois, place à Sisyphe, l'homme qui trompa les Dieux qui, pour le punir, lui inffligeront une malédiction éternelle, voué à pousser une pierre jusqu'au haut d'une colline. Si tout le monde connait peu ou prou la malédiction, qui sait comment il en est arrivé là ? Quelle a été son erreur pour subir les courroux divins ? Car Sisyphe, roi de Corinthe, ne s'est pas limité à berner Médée. Il s'est joué de Thanatos, et a rendu furax le dieu des Dieux, Zeus lui-même. Mais l'homme a une bonne raison d'aller aussi loin, et ce n'est pas de gaité de cœur.
Un récit mythique mis en image par un Frédéric Peynet au sommet de son art, alternant des périodes de gravité avec des moments plus léger, voir carrément comique. Une alternance qui casse un peu la profondeur du récit, incarnée par ces séquences où Sisyphe pousse sa pierre et qui sont de toute beauté.
Les couvertures des 2 albums - © Dargaud 2024.