Dargaud : Le diable et Coral, Les âges perdus T3, Tête de chien T3

/ Critique - écrit par plienard, le 04/07/2025

Tags : asterix guerre album histoire tome mortimer blake

Le Diable et Coral – Note : 7,5/10

Prague, 1938, Coral est une adolescente juive qui travaille dans un cirque, chargée de prendre soin de son père en fauteuil avec qui elle entretient des rapports compliqués, et a un secret : Le diable vit à ses côtés, attendant qu’elle fasse une mauvaise action pour l’envoyer aux Enfers. La jeune fille prend bien garde de ne pas lui donner raison, et a avec ce compagnon spécial une relation ambiguë. 


© Dargaud 2025.

 

Une histoire signée par l’espagnol Homs aux éditions Dargaud. Le dessinateur de Millenium (T1 & 2) et de Shi, scénarise et dessine ce one-shot où il mélange fantastique, légendes et réalité historique. Une réalité historique qui présente comme le parallèle entre la montée du nazisme et celle du diable. Une lutte contre le mal, et la facilité à tomber dans les belles promesses du malin. Mais l’album est aussi l’histoire d’une relation entre un père et sa fille, et de secrets familiaux.

Le talent de l’auteur est de nous plonger dans cette ambiance sombre et anxiogène, d’un premier abord pessimiste. Mais le personnage de Coral apporte une forme d’optimisme dans son combat contre le fatalisme de sa destinée. Et Homs n’hésite pas à modifier son trait, en le rendant « enfantin », pour dédramatiser les situations.

 

Les âges perdus – Tome 3 : L’infini vagabond – Note : 8/10

C’est un monde post-apocalyptique que Didier Poli (Neige Fondation, Seigneurs de guerre, Hawkmoon …) et Jérome Le Gris (Hawkmoon, Horacio D’Alba, Serpent Dieu, Pendragon …) développent sous nos yeux avec les premiers dessins de Luca Bulgheroni.


© Dargaud 2025.

 

Un monde dans lequel une catastrophe a anéanti la civilisation. Après plusieurs siècles d’obscurantisme, les hommes ont perdu toute connaissance et savoirs. Et c’est pour tenter de les retrouver que le personnage d’Elaine de Moor quitte son île.

Pour ce tome 3 de cette tétralogie, on retrouve Elaine et l’arpenteuse Mara qui sont à la recherche du Vagabond. Mais dans un premier temps, elles doivent fuir les hommes-cerfs qui sont toujours lancés à leurs trousses.

Ce triptyque mène une réflexion sur le devenir de nos sociétés sans connaissance qui est source de paix, dans un univers médiéval et néolithique.

 

Tête de chien - Livre 3 – Note : 8,5/10

Les auteurs Vincent Brugeas, Ronan Toulhoat et Yoann Guillo délaissent la chevalerie et les tournois après deux livres pour emmener leurs personnages faire une trêve hivernale qui n’aura rien de reposante.


© Dargaud 2025.

 

Après avoir quitté Jehan, Josselin et l’écuyer Paulin qui prennent la route pour le château du père de Jehan, le chevalier Lancelin et son écuyer Maïeul se font attaquer par le Gaucher qui rêve de vengeance. Parvenant à leur échapper, ils rejoignent leurs trois amis pour trouver refuge chez l’oncle de Jehan qu’elle n’a jamais connu.

Dans ce troisième tome, les auteurs reviennent sur le passé de Jehan et les secrets familiaux qui entourent sa famille, et font quelques révélations sur le secret de Lancelin. Ils offrent aussi une certaine nouveauté dans le traitement d’un récit médiéval avec plus de simplicité, loin des batailles épiques et monumentales. On est dans les conflits entre petits seigneurs, sans grand renfort d’armées gigantesques. Cela n’empêche pas des scènes de batailles cinématographiques.

Un découpage moderne presque en mode comics vient renforcer cette idée que décidément ces auteurs ne font rein comme tout le monde.

 


Les couvertures des 3 albums - © Dargaud 2025.