Dargaud : Barracuda T6, Vincent
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 21/11/2016Tags : jean tome dufaux barracuda dargaud jeremy comics
Deux nouveaux albums de Jean Dufaux chez Dargaud : l’un avec les pires criminels, l’autre sur un homme de foi
Barracuda – Tome 6 : Délivrance – note : 7.5/10
Le tome 6 de Barracuda annonce la fin de la série de Jean Dufaux et de Jérémy. Initialement prévue en trois albums, on peut se réjouir d’en avoir eu le double tant cette histoire fut originale par ses personnages et son déroulement.
©Dargaud édition 2016.
C’est la débandade dans tous les coins. Si les pirates semblaient avoir perdus pied dans les tomes précédents, ils reprennent la main dans ce dernier tome. Mais tout reste fragile. Black Dog et Faucon rouge doivent combattre sur les mers l’armada espagnole pendant que Raffy doit faire des choix et trahir sa parole. Quelle importance ? C’est un pirate et un pirate ne fait que ce qui lui profite !
Jean Dufaux signe un dernier tome mouvementé où le lecteur va être emmené aux quatre coins de l’ile de Puerto Blanco. Il n’y a pas une minute de repos. Les personnages sont tous des salauds comme il se doit, emmenés par leur envie de vengeance et leurs intérêts qui confinent à la folie.
Mais tout ceci ne serait pas très intéressant sans le coup de crayon fantastique de Jérémy qui apporte à cette histoire à la fois de la dureté et de la sensualité.
Vincent – note : 6.5/10
Jean Dufaux a tous les talents. Il peut nous raconter des histoires de salauds et nous les faire apprécier. Mais il peut aussi utiliser la vie d’un saint homme, Vincent de Paul, pour nous le faire découvrir tout en racontant une enquête presque policière.
©Dargaud édition 2016.
Nous sommes à la fin du règne de Louis XIII, en 1643. Un homme bon et juste parcourt sans cesse les pavés de Paris pour aider les plus faibles. Il parle aussi bien aux plus riches pour qu’il l’aide à venir en aide aux plus pauvres. Il se nomme Vincent de Paul, il est moine et est connu comme le loup blanc. Dans sa quête d’aider tous les hommes, il ne peut cependant pas empêcher le meurtre d’un de ses jeunes protégés, Jérôme qu’il va accompagner dans son dernier souffle. Il entend trouver la raison de cette mort qui l’émeut.
A l’aide des dessins de Martin Jamar, Jean Dufaux – avec qui il a signé les 6 tomes de la série Double masque chez Dargaud – nous raconte la bonté d’un homme dans une époque difficile, où la mort rôde sans cesse. L’époque est parfaitement rendue et la dévotion du personnage de Vincent parfaitement exprimée. Une enquête originale qui nous emmène des bas fonds de Paris jusqu'aux richissimes familles de la noblesse et dont le déroulement se fait naturellement comme une évidence. Le récit est le prétexte pour les auteurs de nous présenter un homme hors du commun, pieux et honnête, qui n’est pas sans rappeler l’abbé Pierre à notre époque.
Les couvertures des 2 albums - ©Dargaud édition 2016.