Soleil - Jean-Luc Istin, le point commun entre Merlin et un lycanthrope !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 25/07/2014

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Jean-Luc Istin est un esprit prolifique puisque dans cet article, nous allons voir avec quel brio il continue sa vision de la légende arthurienne tout en développant une nouvelle série à faire froid dans le dos.

Excalibur – Chroniques – Tome 3 : Luchar – 8.5/10


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Après deux tomes brillants (ici et ici), on peut penser qu’Istin va tomber dans le piège du troisième tome et se noyer dans l’immensité de la légende arthurienne mais il n’en est rien. Jean-Luc Istin continue sur sa lancée et mène avec brio les différents protagonistes vers leur destin. Merlin, malgré ses déboires, parvient à rester un personnage important et sa relation avec Morgane est toujours un axe intéressant. Nous poursuivons également les péripéties des autres héros comme Urien et Luchar. Les deux hommes sont comme les deux faces d’une pièce de monnaie et le destin s’arrange pour que les deux hommes se développent comme deux opposés. Avec les éléments qu’il sème ici et là, Jean-Luc Istin nous prépare une suite encore plus intense et nous rend encore plus désireux de connaître la suite. A ses côtés, Alain Brion signe un album visuellement impeccable et la magie arthurienne opère également grâce à ses soins. Difficile de rechigner avec un telle réussite et avec le suspense final que nous livre l’auteur.

World War Wolves – Tome 1 : Dieu a de l’humour – 7.5/10

Nous retrouvons une nouvelle fois Jean-Luc Istin mais il change d’univers puisque nous plongeons la tête la première dans la lycanthropie. En effet, dans un futur très proche, une épidémie transforme les hommes en loup-garous. Très vite, les sociétés s’écroulent et les loups parcourent librement les villes afin de se régaler des humains non infectés. En résumé, pour un homme lambda, vous pouvez vivre dans une ville humaine entourée de murs avec son lot de soldats et de crises liées à la survie, vivre dans une ville de loups et servir de repas quand bon leur semble ou bien parcourir les routes qui sont une zone de non droit total. C’est pourtant le choix temporaire de John lorsqu’il emmène sa famille pour Las Cruces, une ville protégée qui semble presque rassurante. Ce choix, Malcolm aimerait l’avoir mais il est prisonnier des loups et ses compétences en ingénierie lui valent la vie sauve et « privilégiée » qu’il a. De son côté, nous découvrons Jeremy, un joueur de blues aveugle qui tente de survivre dans Philadelphie, une ville qui est au cœur de la lutte entre hommes et loups. Toutes ces histoires ne se croisent pas (ou pas encore) mais elle offre différents points de vue sur l’univers de ce World War Wolves. Si le titre évoque sans équivoque le World War Z de Max Brooks, on sent que la menace lycanthrope se gère différemment. L’amateur de récit apocalyptique y trouve son compte grâce à la narration vive et à la construction des personnages qui ne manquent pas de charisme. Duarte, que l’on connaît notamment pour la guerre des fées ou Elfes, signe ici, un récit en noir et blanc qui rappellera le Walking Dead de Kirkman et Adlard. De même et c’est pure spéculation mais le shérif de Las Cruces et Jeremy me font penser à des acteurs connus (Clint Eastwood et Jamie Foxx respectivement). Globalement, le dessin est percutant et la violence ressort de façon presque palpable. En somme, c’est une entrée en matière percutante que ce premier tome et nous avons hâte de connaître le destin de nos héros.
DR.