Sept clones
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 18/10/2011 (Tags : sept   clones tome louis livres stephane
Sept enfants sans visages sont liés à sept adultes. Ils ont été créés pour une mission particulière dont ils ne savent rien. La série 7 de Delcourt s’enrichit d’un nouvel album plein de qualités dont les auteurs sont Louis, Stéphane de Caneva et Véra Daviet.
L’humanité est à l’aube d’une ère nouvelle. Sept entités extra-terrestres ont contactées les dirigeants humains pour leur livrer toutes leurs connaissances. En échange, les hommes arrêtent les guerres, font du commerce et élisent un président de l’humanité. Celui-ci pourra alors rentrer en contact avec elles.
Vous avez frotté trop fort les enfants !Et ce moment est enfin arrivé. Pourtant au milieu de cette liesse, sept « humains » ont les mêmes visions et ont pour caractéristiques physiques communes d’avoir le majeur et l’annulaire joints.
Troisième album de la seconde saison de la série 7, 7 clones est un des tout meilleurs albums. Fidèle à la série, l’intrigue est originale mais complexe. Entre histoire classique où sept mecs vont être réuni pour exécuter un contrat pour lequel ils ont été créés et histoire totalement barrée où une main « parle » à sept gamins sans visages dans un monde aseptisé et sans décor. Louis réussit à nous étonner en même tant qu’il nous intéresse. Et si je parlais du lien qu’il y a entre les sept gamins et les sept adultes, ce serait peut-être vous en dire trop, alors je vous laisse le découvrir.
Associé à Stéphane De Caneva (au dessin) et à Véra Daviet (aux couleurs), Louis nous fait une histoire qui n’est pas sans rappeler les meilleurs albums d'Alejandro Jodorowsky, mais aussi de Richard Marazano et Jean-Michel Ponzio (Le protocole pélican, le complexe du chimpanzé). Le monde futuriste qu’il imagine, inféodé au commerce et à la publicité est inquiétant et en même temps semble si proche et si loin.
DR.L’omniprésence des informations et de la publicité avec les allusions aux marques que l’on connaît actuellement (Blédina, Coca cola, Prozac ...) est la partie qui nous apparaît le plus réaliste. La partie associée aux mondes spaciaux (colonies sur la lune, Vénus, Mars ou Titan ...) est la plus irréelle.
Si le scénario nous emmène loin, les dessins et les couleurs ne sont pas en reste. Jonglant sans cesse entre le monde futuriste et le monde virtuel « de la main » (vous comprendrez en lisant le livre), les auteurs nous emmènent au bord de leur folie, dans des univers différents, ne permettant pas aux lecteurs de se reposer en le mettant dans des situations inconnues. Si l’envie de dire « mais qu’est-ce que les auteurs ont fumé ? » traverse quelque fois notre esprit, on n’a jamais envie de quitter l’album avant d’en connaître la fin.
En quelques années, la série 7 est en train de devenir une série incontournable de la bande dessinée. Le prochain album s’intitulera 7 naufragés et sortira en Janvier 2012.