Le Scorpion - Le procès Scorpion
Bande Dessinée / Critique - écrit par riffhifi, le 02/11/2007 (Un beau complément de collection pour les amoureux de Marini, mais un achat évitable pour qui ne s'intéresse qu'au scénario et aux textes de Desberg.
Dans les rayons des libraires, plusieurs « pièges » vous attendent à l'heure actuelle : le dernier Blueberry est en réalité un collage d'extraits de plusieurs albums, le dernier Bidochon est un hommage collectif dans lequel Binet n'a réalisé que deux pages... et le dernier volume du Scorpion n'est pas une bande dessinée mais un « beau livre » dans lequel les dessins de Marini s'étalent en pleine page, en parallèle d'un texte dactylographié écrit par Stephen Desberg. Pas de phylactère ici. Pourtant, cet album vaut plus le détour que les deux précédents...
L'argument est assez mince, puisqu'il est question ici de présenter le journal de frère Lübeck, chargé de l'instruction de l'affaire Scorpion, un artifice un peu vain pour introduire la galerie de dessins de Marini. De torture en interrogatoire, le
Méjaï la gitanefrère recueille des renseignements sur Armando Catalano à travers des textes peu crédibles, qui font un peu penser à ces interviews fictives de personnages de bande dessinée que l'on peut lire parfois dans les magazines généralistes. Bien qu'il soit clairement question de l'intrigue du Scorpion et de ses personnages principaux, pas de grosse excitation du côté du texte, Desberg a manifestement fourni le minimum vital, simplement destiné à mettre en valeur les dessins de Enrico Marini.
Crayonnés ou peintures complètes, en demi-pages ou sur deux pages complètes, les illustrations de Marini sont le principal (allez disons-le : le seul) intérêt de ce volume. Le personnage que l'on retrouve le plus est bien évidemment Armando lui-même, sous toutes les coutures et dans toutes les positions. Mais on croise également, dans l'ordre : Aristote le hussard, Méjaï la gitane (gulp, troublante), Rochnan le mystérieux, Monseigneur Valbosco, quelques jeunes filles affriolantes (re-gulp), le Cardinal Cosimo Trebaldi, le Signor Nelio Trebaldi et Ansea (guuulp, une sorte de Mylène Farmer version encapée et armée d'une épée).
Un beau complément de collection pour les amoureux de Marini, mais un achat évitable pour qui ne s'intéresse qu'au scénario et aux textes de Desberg.