8.5/10Le Scorpion - Tome 9 - Le masque de la vérité

/ Critique - écrit par plienard, le 20/09/2010
Notre verdict : 8.5/10 - Le Scorpion veut être au parfum (Fiche technique)

Cet album sent la fin de règne pour le pape et ses moines. Le Scorpion a passé la surmultipliée et veut avoir toutes les informations sur son père. Il est partout et nulle part, mû par cette seule envie : savoir qui est son père.

Dans ce tome 9, nous assistons à la déchéance du pape Trébaldi. Tout s'écroule autour de lui. Ses moines rouges le quittent, un à un, faute d'être payés et de peur de se faire occire par le scorpion. Nélio, son frère, parvient à s'échapper avec l'aide du scorpion. La seule lumière qui peut encore sauver les apparences, est le retour de Rochnan.

Et une, et deux, et trois ...
Et une, et deux, et trois ...
Cela faisait quelques albums que l'intrigue piétinait un peu. Les embûches s'accumulaient pour le Scorpion et peu à peu Trébaldi prenait le pouvoir. Mais cette fois, les événements s'inversent. On assiste à la mise en abîme du pape qui perd pied peu à peu (abandonné par ses moines, devenu pauvre, perdant la raison). Quant au Scorpion, on le revoit comme dans les premiers albums, inébranlable, charmeur, maître des événements. Il mène son plan jusqu'à la fin pour découvrir la vérité dur son père.

Les auteurs ont décidé d'accélérer un peu les choses et cet album va servir de charnière. On voit que des choses se mettent en place et que d'autres se terminent. Ainsi, un nouveau personnage apparaît, et semble pour le moins antipathique. On déplorera le peu d'apparition du Scorpion. On sent souvent sa présence et le fait qu'il semble tout maîtriser et être derrière chaque événement. Mais on espère le retrouver un peu plus dans l'album suivant. Les événements, eux, s'enchaînent avec une rapidité et une précision qui accentuent le sentiment de bête aux abois pour le pape.

On sent que les deux auteurs prennent du plaisir avec cette série. Marini est toujours aussi précis et grandiose au dessin. Aucun signe d'essoufflement ou d'ennui ne semble paraître. Seule la dernière case me paraît un peu surfaite. Je ne vois pas pourquoi il a tenu à y inclure Méjaï. Peut-être est-ce dû à ma frustration de ne pas connaître la suite, qui m'empêche de l'apprécier. Desberg, quant à lui, a décidé de passer le chapitre du pape Trébaldi qu'il a un peu humanisé dans cet album. Il semble que le prochain tome remette le Scorpion au premier plan, ce que nous applaudissons des deux mains. Mais à peine a-t-on fini d'avoir lu le neuvième tome, qu'on attend déjà impatiemment le dixième. Au final, la série devrait comporter 16 albums.

A noter que depuis le mois de Juin 2010, tous les albums ont fait l'objet d'une réédition avec une nouvelle couverture comportant un des personnages de la série. Ces couvertures sont tout bonnement magnifiques. Alors, pour tout ceux qui commenceraient la série, n'hésitez pas à prendre cette nouvelle édition. Pour les autres, il ne vous reste plus qu'à maudire ces éditeurs qui changent sans cesse le format de leur série. Mais rassurez-vous, cet album est édité avec les deux couvertures.