8/10La Saga de Korvac - Vers l'infini et au-delà !

/ Critique - écrit par Canette Ultra, le 15/04/2011
Notre verdict : 8/10 - Korvachement bien ! (Fiche technique)

Tags : marvel thanos comics man avengers univers heros

Korvac, le monstre psychopathe du futur, s'est échappé et débarque dans le présent. Les Vengeurs sont le dernier rempart contre sa folie, mais peut-on arrêter un homme qui a le pouvoir d'un dieu ? Une saga classique qui ravira les fans des Vengeurs et de super-héros.

La saga de Korvac est un recueil qui compile l’ensemble de la chasse menée par les Vengeurs et les Gardiens de la galaxie en 1978. Au commande de cette saga, nous avons des vétérans de comics dont le C.V. n’est plus à présenter, ou presque. Ainsi, nous retrouvons Jim Shooter et George Pérez dont l’expérience sur des groupes de la concurrence a fait parler d’eux (Legion of Super Heroes ou Teen Titans). C’est aussi l’occasion de retrouver Sal Buscema (frère de l’illustre John Buscema) qui est l’un des grands noms de la Marvel. L’avantage d’une telle édition pour les francophones est le caractère relié de l’aventure et la qualité du papier. De plus, la capacité d’acquérir les numéros originaux relève du fantasme pur. Au delà de l’aspect papier de ce recueil, il faut voir ce qui fait l’intérêt véritable de cet ouvrage. Chez Krinein, cette saga ne peut pas passer inaperçue et c’est l’occasion de retrouver les Vengeurs dans une aventure aux proportions cosmiques.


Korvac fait peur !
L’intrigue paraît simple au départ : les Gardiens de la galaxie débarquent du futur car ils pourchassent Korvac, le méchant mi-homme, mi-machine qui s’est échappé dans le passé donc le présent. Pour les Gardiens, Korvac a un plan simple : détruire Vince Astrovick avant qu’il n’intègre le programme spatial qui l’enverra devenir un héros… dans le futur (vous suivez ?). Le seul problème dans tout ce charivari est que Korvac est introuvable. Les Gardiens vont donc s’allier aux Vengeurs dirigés par Iron Man. Là où les choses se compliquent dans cet album, c’est que Korvac est véritablement introuvable. Il s’est placé hors de toute détection et veut juste aider les gens (selon lui) par petites touches. En effet, ses nouveaux pouvoirs ont fait de lui l’égal des plus grandes puissances cosmiques tels que Eternité ou Galactus. Les Gardiens passent ainsi leur temps à surveiller le jeune Astrovick, donc à ne rien faire, tandis que les Vengeurs vont, de leur côté, être attaqués par tout le monde sauf Korvac. Ainsi, nous allons retrouver Ultron ou le Collecteur tandis que petit à petit, des indices qui, mine de rien, vont conduire tous nos héros chez Korvac. Cependant, si nous ne savons pas toujours où nous allons, c’est l’occasion de voir certains héros briller. C’est ainsi que Hawkeye parvient à tirer son épingle du jeu parmi la foule de super-héros. Captain America quant à lui tiendra son rôle de héros aux côtés d’Iron Man. Même The Wasp parvient à se faire remarquer malgré son petit gabarit. De même, la Vision sera l’un des personnages qui s’en sortiront bien.


Cap ? Présent ! Vision ? Présent !...
Au chapitre des compliments, l’intrigue générale, bien que ponctuellement opaque, nous livre un combat loin du schéma manichéen que l’on pourrait attendre. Korvac n’est plus le fou sanguinaire qu’il était et jusque dans ses dernières actions, il sera un personnage ambiguë. A tel point que même notre patriote préféré, Captain America, finira par honorer d’une certaine manière Korvac. Du côté graphique, rien de bien nouveau mais le style se révèle agréable et dans ce qui se faisait à l’époque. Les séquences d’action sont compréhensibles et les auteurs ont même fait l’effort (parfois) de ne pas surcharger l’action en faisant trop parler les héros sur leurs propres gestes.


Je n'aurais pas dit mieux !
Du côté des doléances, nous avons certes l’opacité du récit où l’on se demande pendant longtemps où l’on va et même l’intérêt de mobiliser autant de héros. C’est ainsi que nous retrouvons l’un des point noirs des Vengeurs, à savoir l’intérêt de certains personnages et de certains dialogues. La phrase « on arrête de faire comme avant et de se disputer » revient si souvent qu’on ne voit plus le changement avec le passé. De même, les états d’âmes et les actions de certains personnages sont pénibles. A ce chapitre, le top trois est : Yellow Jacket ou Hank Pym qui n’a rien à faire dans l’action et qui aurait besoin d’une bonne thérapie. Sa rencontre avec Ultron donne lieu à des dialogues vus et revus. Wonder Man qui malgré son immense pouvoir tremble pendant 99% du récit parce qu’il a peur de mourir. Même si le récit lui donnera, tel le lion du magicien d’Oz, une once de courage, il ne parviendra pas à s’établir comme un personnage marquant. Et pour conclure ce top, Quicksilver qui, une fois de plus, parvient à s’énerver et se pourrir la vie tout seul. Jusqu’au bout du récit, il ne servira à rien. Pour finir sur les doléances, le traitement réservé à Hank McCoy (dit le Fauve) est raté. Faire-valoir et presque idiot, les scénaristes sont complètement passés à côté de ce personnage issu des X-Men et dont l’intellect n’est plus à démontrer. Cela expliquera peut-être pourquoi le mutant partira à la première occasion aider ses amis X-Men lorsque Jean Grey deviendra le Phoenix Noir (1980).

Au final, ce recueil est tout de même une grande aventure des Vengeurs et c’est avec un plaisir teinté de nostalgie que nous parcourons cette aventure. Les principales faiblesses sont principalement des problèmes liés à la construction même des Vengeurs à savoir une équipe hétéroclites composées de personnages par toujours charismatiques. Cependant, la présence d’une poignée de héros parvient à nous garder jusqu’au bout de cette saga.