5/10Ric Hochet - Intégrale n°19

/ Critique - écrit par plienard, le 31/08/2010
Notre verdict : 5/10 - Que c'est long... (Fiche technique)

L'intégrale n°19 recense les albums n°71 à 74. Avec le dossier qui nous livre une vision sympathique du duo d'auteurs, on arrive à avaler la pilule.

La dernière impératrice 

La firme Agnellys sort le dernier modèle star de l'entreprise : l'Agnellux T5. Couverture de l'intégrale n°19
Couverture de l'intégrale n°19
C'est l'occasion pour le fils de la patronne, surnommée l'impératrice, de tester la voiture. Mais au cours de ce test, il va être enlevé. Plusieurs semaines se passent avant qu'une rançon ne soit demandée. Ric va alors servir d'intermédiaire. Les ravisseurs s'enfuient avec l'argent sans rendre le fils Agnellys. Est-il toujours vivant ? Est-ce un coup des concurrents de l'entreprise ?

Si on peut se permettre cette analogie, voilà une enquête qui ne se mène pas à 100 à l'heure ! Entre l'enlèvement du fils et son retour, plusieurs semaines se passent. Et pour tout dire, on a l'impression que la lecture de l'album est tout aussi longue. On voit que les deux auteurs ont pris du plaisir à caricaturer l'empire Agnelli et l'empire Fiat dont le dernier dirigeant se faisait appeler l'Avvocato. L'histoire est son déroulement est somme toute classique pour le duo Duchâteau-Tibet. Reste que Ric Hochet semble si vieux ! Pas dans le physique, évidemment. Mais plutôt dans sa façon de résoudre les énigmes. Il nous fait penser à une sorte d'Hercule Poirot avec un physique de jeune premier.

Le trésor des marolles

Ric et Nadine sont à Bruxelles et se promènent sur le marché aux puces des marolles. Ils y rencontrent Lambert, policier et membre du « Pietje sjnot ». Cette confrérie est à la recherche des bijoux volés en 1893 par le policier Courtois (qui ne l'a pas été pour le coup). Mais comme toute enquête de Ric, tout se complique très vite et deux morts sont bientôt à recenser. Sans compter que l'on va tenter d'éliminer Ric qui a tout découvert.


Enquête n°72 des aventures de Ric Hochet, cette histoire est l'occasion pour le dessinateur Tibet de faire quelques clins d'œil à ses amis et confrères de la bande dessinée tels que Adamo (sur une pochette de disque vinyle), Dany ou encore quelques hommages à Hergé avec les deux sosies des Dupond et Dupont (qui est une reproduction d'une case du secret de la licorne). C'est aussi l'occasion de nous tartiner d'expression belges flamandes, qui sont peut-être la réalité mais qui nuisent à la fluidité de la lecture. Enfin, il nous reste encore quelques anomalies dans le dessin tel ce Ric Hochet, géant par rapport à la tablée (page 57, case 6) et Ric se tenant dans le vide alors que la vitre, censée lui servir de support est à 50 cm (page 71, case 1). Malgré tout, cette histoire semble être la toute dernière encore intéressante avant les albums qui vont suivre.

On tue au théâtre ce soir

Ric et Nadine font maintenant du théâtre dans la troupe de Lamberto. C'est d'ailleurs leur première et Ric va échapper à la mort. Une balle réelle a été mise dans le pistolet de Jérémie. Dans le même temps, un sérial-killer se faisant appeler Angel, donne le tournis au capitaine Ledru. Il a perdu sa trace aux alentours du théâtre où joue Ric.


Les auteurs ont décidé d'agrémenter leur histoire avec un coup de théâtre (normal quand on lit le titre) : la mère de Ric serait toujours vivante. C'est évidemment un choc pour lui et n'arrange pas les liens entre lui et son père. De toute évidence, le scénariste a tenté de compliquer son scénario (ce qu'il a réussi). Mais le dessinateur n'a pas suivi. Son dessin reste trop simple et enfantin. Et on passe d'un coup de théâtre à un coup dans l'eau. Manquerait plus que l'on soit éclaboussé !

Puzzle mortel (voir critique précédente)

L'intrigue se veut être la suite chronologique de l'album précédent : où est la mère de Ric ? Après avoir appris qu'elle était toujours vivante, il se demande maintenant si elle est réellement prisonnière du Bourreau, ou de dangereux terroristes en Irak ou encore de l'un des frères Basberg, dangereux malfaiteur.


Dans cet album, tout est fait pour que Ric pette un plomb. Et il le fait. On l'a rarement vu aussi crédule et surtout sur les nerfs. Même si l'intrigue est quelque peu intéressante, il n'en reste pas moins que le duo d'auteurs s'essouffle (pour ne pas dire qu'il nous étouffe). Les dialogues sont navrants et les dessins simplistes.

Nous en sommes à l'intégrale n°19 ce qui annonce la fin des aventures de Ric Hochet. Quand on referme la dernière page, on pousse un ouf de soulagement. Le défi de lire les quatre histoires est rempli. Il reste le dossier sympathique qui révèle quelques anecdotes. Cela relève la sauce, mais le tout reste indigeste.