Nico - Tome 1 - Atomium-express
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 17/08/2010 (Tags : tome nico eur duval berthet express pages
Le crash de deux OVNIs va changer radicalement la vie et les techniques, mais l'opposition Est-Ouest reste la même. On se méfie et on s'espionne. Côté Ouest, nous avons Nico qui est à la recherche de sa mère.
En 1947, une soucoupe volante s'écrase dans le désert du Nouveau-Mexique devant la jeune Nico et ses amis (qui se font appeler le club des cinq).
le club des cinqQuelques minutes plus tôt, un OVNI identique s'abattait en Sibérie orientale. Le président américain Harry Truman décide de tout dévoiler au monde. Devant cette révélation, le petit père du peuple, Staline, fait de même (et un partout, la balle au centre !). Vingt ans après, on retrouve Nico qui travaille pour la CIA et qui doit enlever un homme suspecté de vol de données secrètes.
Nico est la première parution, en 2010, d'une série d'albums utilisant l'histoire de la guerre froide comme décor avec une pincée d'uchronie et scénarisés par Fred Duval. C'est d'ailleurs un genre qu'il affectionne particulièrement. En effet, il est l'instigateur de la série JOUR J (chez Delcourt) et dans laquelle les deux premiers albums traitent de la guerre froide (Les Russes sur la lune, Paris, secteur soviétique). 2010 sera d'ailleurs une année faste pour le scénariste car il ne signera pas moins de 11 albums cette année.
Dans la série des parallèles, on peut aussi parler du dessinateur qui pour la troisième fois (au moins), voire la quatrième si on compte le Irina de la série XIII Mystery, nous gratifie d'une série avec une héroïne (après les exploits de Poison Ivy et Pin-up).
Avec tous ces déjà-vus, on pourrait penser que l'on va s'ennuyer.
Nico jeuneEt bien détrompez-vous. A la limite, que le lecteur soit pris pour un porte-monnaie, ça oui. Mais on peut voir que les auteurs font un effort pour nous fournir toujours des histoires intéressantes et surtout différentes. Les ingrédients sont les mêmes, certes, mais à chaque fois, la sauce prend de façon différente. Il est vrai que l'héroïne a cependant un air de ressemblance avec d'autres. Mais cela est dû au style si particulier de Philippe Berthet. Il garde toujours cette élégance dans le trait qui donne un côté sixties aux images qui est crédible. On voit d'ailleurs que les auteurs s'amusent comme des petits fous. Le scénariste utilise les personnages historiques ou célèbres de l'époque. On a le plaisir de voir Harry Truman, Steve McQueen, ou encore Fidel Castro. Le dessinateur, quant à lui, s'amuse à les croquer (mention passable pour McQueen et très bien pour Castro).
Dans un style déjà-vu et un décor usé jusqu'à la moelle, les auteurs réussissent à nous emmener dans une nouvelle histoire d'espionnage sur fond de guerre froide. Ils parviennent à mélanger la fuite de Nico à sa recherche de la vérité (sa mère allemande disparue). Attendons de voir la suite pour décider s'ils sont de vrais chefs.