6.5/10Garfield - Tome 45 - Où est Garfield ?

/ Critique - écrit par riffhifi, le 20/11/2007
Notre verdict : 6.5/10 - Ventre affamé a des oreilles de chat (Fiche technique)

Tags : garfield jim davis tome livres jeunesse dargaud

Garfield est une constante, on ne change pas un chat qui gagne. Manger, dormir, regarder la télé... on peut en faire sa vie, et une carrière de 45 albums !

Amateurs de kid strips, vous avez choisi votre camp entre Le Petit Spirou, Titeuf et Kid Paddle. Mais avez-vous pensé à l'amateur de cat strip ? Cette espèce rare (puisque non répertoriée officiellement) doit faire son choix entre Le Chat de Geluck et le Garfield de Jim Davis. Ces deux-là, heureusement, oeuvrent dans des registres bien différents. D'ailleurs, le premier n'a de félin que l'apparence, puisqu'il s'enrobe d'une gabardine et chausse de lourdes bésicles pour philosopher sans fin, tandis que le rouquin qui nous intéresse ici se comporte comme un vrai chat : il fainéante, il dort, et il... non, c'est tout. Il n'appartient même pas à cette catégorie de chats suractifs qui bondissent à la vue d'une souris ou d'un jouet apparenté. Il se contente de pactiser avec les rongeurs au grand dam de son maître Jon, qui devrait pourtant avoir l'habitude depuis presque trente ans de cohabitation.


Garfield
, c'est une constante, une valeur sûre, un rendez-vous sécurisant. Ce quarante-cinquième album offre le même type de contenu que les précédents : des gags d'une page alternés aux quatre strips d'une ligne, presque totalement dénués de décors et ne mettant en scène que Jon, Garfield, le chien Odie et une éventuelle souris. Sobriété a toujours été le maître mot de cette série qui décline à l'infini les humours liés à la nourriture, la télévision et la paresse.


Comme d'habitude, une partie des gags perd dramatiquement de son impact à la traduction ; pas seulement parce que la barrière de la langue empêche de traduire les subtilités, mais aussi parce que l'humour anglo-saxon a parfois quelque chose d'irrémédiablement hermétique a l'esprit cartésien français. Et du coup, il est difficile dans certains cas de dire si le gag est trop anglo-saxon ou tout simplement mauvais. Un exemple ? Jon regarde un Garfield blasé et lui dit « Je suis ennuyeux ! », ce à quoi Garfield répond « Dis ça à l'expression de mon visage. ». Perplexité.
A côté de ça, le chat replet adepte du farniente dispense toujours une philosophie de vie réconfortante, certes plus simplette que les réflexions du félin de Geluck, mais beaucoup plus rapidement accessible. Allongez-vous et attendez qu'on vienne vous nourrir. Et si ça ne vient pas assez vite, soyez caustique. Le monde selon Garfield quoi.