7/10L'intégrale Clifton n°3

/ Critique - écrit par plienard, le 28/07/2011
Notre verdict : 7/10 - Clifton l’usurpateur (Fiche technique)

Quatre superbes aventures sont réunies dans la troisième intégrale consacrée à la série. Le Lombard continue, à marche forcée, à nous faire (re-)découvrir un héros ma foi bien sympathique.

Troisième intégrale de Clifton, on retrouve ici les premiers albums dessinés par Turk et scénarisés par son compère Bob De Groot. Turk prendre un certain plaisir à parsemer quelques cases avec des personnages que l’on verra aussi dans leurs autres séries (comme le chat dans Leonard).


Couverture de l'intégrale n°3.
7 jours pour mourir

Le M.I.5 est fier de présenter sa toute nouvelle recrue, Betty, un ordinateur surpuissant dirigeant et ordonnant les opérations d’élimination des personnes. Le seul problème c’est que la prochaine cible s’appelle Harold Wilberforce Clifton, suite à une erreur dans les paramètres en entrée. Il ne reste plus que sept jours à Clifton pour survivre.

Atout... cœur !

Une série de crises cardiaques sème l’hécatombe parmi les importants acteurs économiques de la couronne britannique. Les services secrets s’emparent de l’affaire. Clifton est chargé de reprendre l’enquête de son prédécesseur, mort lui-aussi, d’une ... balle de 44 ! Mais son enquête va être facilitée par les malfrats qui vont le prendre en chasse.

Une panthère pour le colonel

Clifton est plutôt de mauvais poil. Après les notes salées de son garagiste et de son fournisseur d’aliments pour chat, ne voilà-t-il pas qu’il évite l’accrochage avec une nana au volant. La surprise la plus fameuse sera le félin qui l’attend chez lui pour lui sauter dessus.


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Week-end à tuer

Toute la journée, un véhicule a suivi Clifton. En rentrant chez lui, il prépare une réception armée à ce filou qui le file. Mais la surprise sera grande : il se fera désarmé par une vieille dame. Elle est écrivain et cherche un détective pour rendre crédible son prochain roman.

 

 

En 1972, Bob de Groot et Turk se voient confier la reprise de la série Clifton, initié par Raymond Macherot. Si le challenge est excitant, il est aussi effrayant. Notamment pour Turk qui reprend la série d’un auteur qu’il admire. Mais l’union faisant la force, son complice sur Robin Dubois (puis Léonard) l’encourage et ensemble ils vont réaliser de superbes épisodes. Le premier est tout à fait haletant. Reprenant avec maestria le physique si particulier de Clifton, Turk nous agrémente son dessin de personnages que lui-seul arrive à dessiner. Et s’ils arrivent à garder la philosophie générale de cette série, ils lui insufflent une énergie toute personnelle. Le premier épisode voit notre héros mis en défaut tout au long des cases et ne sera sauvé qu’in-extremis. Il passera d’ailleurs trois épisodes à fuir devant l’adversité, toujours pris au dépourvu.
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Dans le dernier album, il ne sera pas beaucoup plus moteur, mais bien spectateur de l’enquête d’Agatha Sprinsterhood. Le pauvre est d’ailleurs mis à rude épreuve tout au long des quatre aventures : pourchasser à mort par des collègues ou des espions, garde du corps d’un cheik déchu ou encore icône d’une romancière. Tout est fait pour mettre à mal son flegme britannique. En premier lieu, les femmes qui prennent un malin plaisir à le faire sortir de ses gongs (Miss Partridge la gouvernante, Miss Springsterhood la romancière, ou encore la secrétaire du cheik Bahrey).

Si les deux premières histoires sont sensiblement pareilles dans le déroulement de l’action – Clifton est la cible de tueurs – dans la troisième, on le voit enfin dans son rôle d’enquêteur ou d’ancien agent secret. Dans la dernière histoire, un petit air d’Agatha Christie (même prénom que le personnage de la romancière, tiens tiens !!) flotte tout au long des pages.

Contrairement aux albums des intégrales précédentes, le personnage de Clifton a beaucoup évolué. Ici, malgré une renommée nationale (qui frise la vénération), il est sans cesse pris en défaut, frise la mort ou totalement inefficace à trouver des indices évidents. Alors, on est en droit de se demander si sa renommée n’est pas usurpée !


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