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8/10Mara - Tome 4 - Les larmes de l'oubli

/ Critique - écrit par Maixent, le 08/05/2016
Notre verdict : 8/10 - Rompre les attaches (Fiche technique)

Tags : mara tome ferri cosimo larmes achille oubli

Le passé de Mara

Ce quatrième tome de Mara continue l’intrigue des précédents tomes mais est plus centré sur le sexe à travers le personnage d’Elisa et les flashbacks de Mara tout en conservant l’ésotérisme présent dans les premiers albums.


Mara torturée

 

L’avantage de cet opus c’est que l’histoire est simplifiée. Dans le troisième, on évoquait le passé de Mara, sa « formation » auprès d’une société secrète, là on entre dans le détail en images, l’occasion de belles scènes sadomasochistes. Confiée à un Maître arborant fièrement son catogan et rien d’autre, Mara passe un temps indéfini dans une prison, menottée, fouettée et régulièrement violée. Et s’il y a évidemment une certaine excitation pour le lecteur, ce qui prédomine c’est tout de même le malaise en toile de fond. On attend la revanche que l’on sait proche avec impatience. Une revanche qui ne manque pas d’arriver, donnant à Ferri l’occasion de montrer une Mara triomphante, ayant toute la majesté et la puissance des photos de Helmut Newton.

Alternant avec le passé de aAra, les autres planches sont surtout centrées sur le présent et Elisa. Kidnappée par Giovanni, que Mara avait laissé pour mort dans le premier tome, elle est maintenant à la merci de ce psychopathe déviant, attachée en permanence à un lit. Droguée et asservie, elle n’est que le pantin de cet homme détestable vivant un amour malade et souhaitant en faire la mère de ses enfants. Là encore, l’excitation est présente, mais le plus jouissif est lorsqu’Elisa tente d’étrangler Giovanni puis que Mara débarque à la dernière minute, sauvant son amie.
Se défaire de ses liens

 

Le parallèle entre les deux histoires est assez bien structuré, permettant au lecteur d’apprécier le dessin tout en continuant la narration de la série. Ferri est ici plus enclin à montrer des personnages féminins forts, capables de se libérer du joug malfaisant d’hommes sans scrupules.   Reste tout de même le personnage de l’éminence, véritable Palpatine de la série qui apparait ici et là. On se rapproche du boss final tout en douceur pour un dénouement qui risque de s’avérer grandiose.

Le dessin pour sa part est vraiment de mieux en mieux à chaque album avec ici un travail supplémentaire sur les corps et les textures. Allié à un sens du détail plus marqué. L’ombrage des corps est aussi mieux géré. Ils gagnent donc plus en profondeur et en réalisme. Ce qui au départ était une saga passable devient de plus en plus prenante et riche pour des héroïnes que l’on n’oublie plus.