4.5/10Zaya - Tome 2

/ Critique - écrit par plienard, le 08/10/2012
Notre verdict : 4.5/10 - Dense, dur et dingue (Fiche technique)

Tags : zaya tome jean morvan david livres jeux

On ne sait pas trop quoi penser de ce deuxième tome de Zaya. L’imagination débridée de Jean-David Morvan et le trait décomplexé et enlevé de Huangjiawei nous propose un album dense, dur et un peu difficile à comprendre.


C'est une professionnelle du crime !
On avait découvert l’héroïne Zaya dans le premier tome. Une jeune artiste plein d’avenir mais qui cachait un passé sombre. Ancienne membre d’une organisation criminelle, la Spirale, elle se retrouve dans l’obligation de reprendre du service. Un mystérieux assassin élimine un à un les membres de l’organisation et elle doit l’arrêter.

On la retrouve donc, dans ce second tome, en passe d’arrêter le fameux tueur, Siegam Czasami. Sauf qu’elle n’est pas toute seule et plus de 300 agents de la Spirale et deux fois plus de policiers sont présents pour l’arrêter. L’interpellation va être une vraie boucherie et seule Zaya va réussir à s’échapper.

On est d’emblée admiratif du trait de Huangjiawei. Méticuleux, précis, il apporte une ambiance futuriste et très sombre à l’histoire. Il lui donne aussi toute son identité, plongeant parfois dans la démesure. Et une densité de détails énorme, parfois trop. Il n’est pas rare de devoir revenir en arrière pour pouvoir comprendre ce qu’il se passe, et assimiler  tout ce qui est représenté.

Admiratif, on peut l’être du travail de jean-David Morvan. Trolls, Sillage, des adaptations de la littérature française comme l’arrache-cœur, l’auteur est prolixe et hétéroclite. On connaît aussi sa passion pour l’Asie et c’est sans réel étonnement qu’on le découvre à la plume de cette histoire. On est pourtant dubitatif sur sa finalité. Annoncé comme étant un triptyque cela fait déjà deux albums de passé et on a l’impression que l’on a seulement présenté l’héroïne. Des épisodes de son enfance, quelques réactions dignes d’une professionnelle, mais rien sur sa mission. Au contraire, elle remplit sa mission totalement par hasard, en fuyant ! De plus, il y a un côté excessif dans cette histoire qui ne tient pas toujours la route. Outre le nombre hystérique d’agents de police et de la Spirale pour arrêter Czasami, on admet mal que Zaya, en mini-jupe et chaussures à talon vienne à bout du bonhomme avec trois mouvements d’art martial et un coup de coude.

Le sentiment final est donc mitigé sur cet album où le cliffhanger de fin fait vraiment son effet. On a l’impression que beaucoup d’énergie a été dépensée en vain. Encore un album pour tout savoir ( ?). Ça paraît court mais sait-on jamais.


DR.