6/10Zaya - Tome 1

/ Critique - écrit par plienard, le 07/02/2012
Notre verdict : 6/10 - Ce n’est pas du football ! (Fiche technique)

Tags : zaya tome morvan jean david wei amazon

Zaya, ce nom est ridiculement célèbre depuis quelques années par l’entremise de quelques footballeurs. Ce n’est pourtant pas celle à qui vous pensez qui fait l’objet d’un scénario de Jean-David Morvan. L’auteur est plus fan d’Asie que de football. En tout cas, c’est ce qui ressort de son œuvre. La preuve, une fois de plus avec cette collaboration avec Huang Jia Wei, dessinateur chinois.


JDM aime aussi la science fiction, voire les récits d’anticipation.
SillageReality show ou Spirou en sont une belle preuve. On ne s’étonnera donc pas de retrouver un tel univers dans cette nouvelle histoire où Zaya, une jeune holo-sculptrice, voit le succès arriver et dont les critiques commencent à parler : « Je recommanderai chaudement à mes lecteurs de venir voir votre exposition ». Pendant ce temps, un tueur en série assassine les agents de la spirale. Or cet organisme criminel fut, dans le passé, l’employeur de l’artiste et il va refaire appel à la jeune femme pour une nouvelle mission.

Un monde futuriste, une mercenaire, un vocabulaire adapté à son époque (on parle d’heur-terr, de minute-terr…), un fort engouement pour la mécanique, des IA et surtout un dessin hors-norme, on n’est pas loin de revoir les qualités d’une série comme La Caste de méta-barons. Loin d’être aussi schizophrène que celui de Juan Gimenez, le dessin de HJW est touffu, « baroque et luxuriant » comme le dit le communiqué de presse, un Gimenez asiatique en quelque sorte. L’influence asiatique est aussi visible dans la physionomie des visages. Le côté baroque vient des couleurs utilisées – une sorte de sépia – et des architectures des décors, mélange de XIXème et de mécanique. Le côté luxuriant vient du dessin et de cette façon de remplir les cases avec de nombreux décors. Si cela est tout simplement impressionnant, le mélange des couleurs binaires avec des décors exubérants fait perdre de vue la qualité du dessin et donne un semblant d’obscurité aux cases.

La passion de la culture asiatique de JDM se vérifie encore une fois, en étant assouvie par cette collaboration avec le dessinateur chinois. On retrouve toute la qualité de l’auteur et ce que l’on aime dans ses histoires. Il faudra juste un petit temps d’adaptation au trait de HJW pour en apprécier toute la qualité.

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