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9/10Souvenirs de jeunesse

/ Critique - écrit par Maixent, le 20/03/2010
Notre verdict : 9/10 - Puisqu'on est jeunes et cons (Fiche technique)

Tags : souvenirs jeunesse film desplechin paul arnaud jouets

Et oui, n'en déplaise à certains, ça existe une bonne bd érotique...

Nous avions déjà évoqué le retour de Giuseppe Manunta avec Les 5 sens d'Eros, nous retrouvons ici le tome 2 de la trilogie qui garde ce ton doux-amer et un style faussement enfantin pour entrer dans le monde de l'érotisme par le biais de l'humour tout en mettant en scène des situations réalistes et osées dans lesquelles tout un chacun pourra se retrouver ou du moins retrouver l'évocation de souvenirs personnels ou d'une histoire racontée un jour par un ami.
En effet, Manunta nous embarque dans le passé, avec bien entendu comme le Snoopy Doggystyle
Snoopy Doggystyle
laisse entendre le titre, le thème rabattu des premières fois mais aussi des anecdotes de jeunesse comme faire l'amour en conduisant une voiture, pressé par une envie qui ne peut attendre ou les virées entre copains suivant la recette de toujours, sexe et alcool. Différents thèmes sont abordés déjà présents dans le premier opus comme le fétichisme des peluches que l'on retrouve ici à travers un « doudou » que se confectionne une jeune fille avec les pulls de ses amants et qui apparaît en fait comme un hommage déguisé aux Peanuts de Charles M. Schulz et plus précisément au personnage de Linus.

Souvent, lors de la lecture d'une bande dessinée érotique, il arrive que l'on rit à cause de la taille des sexes grossissant de case en case allant jusqu'à être plus épais qu'une cuisse ou des à phrases très recherchées comme « Huuummm... Laisse-toi faire.... » ou « Mets-la moi toute ... ». Dans Souvenirs de jeunesse, on rit aussi beaucoup mais plutôt grâce à la finesse des situations et aux quiproquos dignes des meilleurs vaudevilles, le tout servi par un dessin de qualité qui, sans rien cacher, n'est jamais vulgaire ou sale. En quelques cases, les personnages deviennent attachants et l'ambiance est mise en place, nous faisant pénétrer dans l'intimité des protagonistes (sans mauvais jeu de mot).
A droite...
A droite...
Par ailleurs, le dessin est plus poussé que dans le premier opus et Manunta s'attarde d'avantage sur les détails et les seconds plans dans lesquelles apparaissent régulièrement des couples dans des situations explicites, ce qui contribue d'autant plus à l'ambiance générale de la bd, un univers de liberté dans lequel faire l'amour n'est pas un mal mais un plaisir assumé par tous.
Une bd qui respire la joie de vivre et la liberté. Les situations burlesques s'enchaînent et ne se ressemblent pas, sans oublier bien sûr l'excitation qui reste au centre de chacune des huit historiettes. Halloween
Halloween

Chaque histoire captive même s'il y a une redite concernant les transsexuels et la méprise de jeunes garçons croyant avoir à faire à des filles.
Un deuxième opus aussi réussi que le précédent qui reprend certaines planches déjà parues chez Vent d'Ouest en y incorporant de nouvelles, le tout entièrement re-calibré par l'auteur et retraduit. Une bd qui change dans le paysage de la bd érotique traditionnelle en donnant une vision du sexe explicite et assez vraie. Ici, pas de pin-ups à gros seins mais des jeunes hommes et femmes qui vivent et se font embarquer dans des situations rocambolesques pour notre plus grand plaisir.