8/10Sherman - Tome 3 - La passion, Lana

/ Critique - écrit par plienard, le 27/05/2011
Notre verdict : 8/10 - Il vendra sherman sa vie (Fiche technique)

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Tout réussi à Jay Sherman. Et malgré ses adversaires et le contexte économique, il profite à plein du partenariat avec les allemands. Est-ce de ce côté là qu’il doit chercher ses ennemis ?

Qui peut bien en vouloir autant à Jay Sherman ? Au point de tuer son fils Jeremy et vouloir éliminer sa fille Jeannie ? Pour le savoir, il faudrait qu’il réussisse à identifier cette voix au téléphone qu’il a déjà entendue, mais où ?


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Après IR$ - All watcher – qui s’achève en Juin 2011 avec Le trou noir financier
Stephen Desberg se relance dans une série à parution rapide en compagnie d’un même dessinateur Griffo. L’histoire d’un self-made man à l’américaine qui cherche à comprendre qui peut bien lui en vouloir au point de chercher à détruire tout ce qu’il a. Encore une aventure avec le pays de l’oncle Sam en décor, pourrait-on se dire. Mais les histoires sont tellement différentes que l’on pardonnera le scénariste d’origine américaine (ceci expliquant cela). Et si on a pu se plaindre dans IR$ - All watcher de l’effet répétitif du scénario d’album en album, Sherman a le mérite d’avoir une chronologie qui nous emmène toujours un peu plus loin dans les révélations et de tenir le lecteur en éveil.

Dans les deux premiers albums, on suivait le rôle trouble de Jay Sherman pour arriver à ses fins. Dans ce troisième opus, nous sommes en plein dans sa réussite. Ses projets se concrétisent avec Karl Jurgen et malgré quelques obstacles qu’il balaie d’un revers de la main (David Sterling), il prend peu à peu de l’importance au sein de la banque de son beau-père. Cet album est aussi l’occasion de nous présenter de nouveaux personnages qu’on nous à peine présenter dans les premiers albums.  Sa fille Jeannie, belle et indépendante, ainsi que Karl Jurgen et son fils Otto qui vont amener les premiers contacts avec le régime nazi.


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Si l’on reste sur la même bonne impression que sur les deux premiers tomes, il y a quand même deux points qui hérissent le poil. Premièrement, n’aurait-on pas pu se passer de cette relation entre Jay Sherman et Eva, l’enquêtrice du FBI ? Bien sûr, elle est très jolie, bien sûr il est charismatique, mais enfin. On le sentait gros comme le nez au milieu de la figure depuis le premier tome, et on ne s’est pas trompé. Deuxièmement, le complot fomenté par Jay contre David Sterling en faisant croire à l’assassinat d’un certain Pat, homme de main des frères Dole. On a du mal à croire que la fille ait pu se faire berner par cette mise en scène.

Comme vous pouvez le voir rien de rédhibitoire, notamment concernant l’intrigue principale : qui en veut à Jay Sherman ? Si bien qu’en fermant les yeux sur ces deux points, vous profiterez pleinement de l’album concocté par Messieurs Desberg et Griffo. Et à l'occasion fermez aussi vos yeux sur la couverture dont on ne voit pas bien à quoi elle se rapporte. On finira par un mot sur le dessin de Griffo, sans fausses notes, idéal dans sa restitution de l’atmosphère générale.


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