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5/10sexy Symphonies

/ Critique - écrit par Maixent, le 14/05/2013
Notre verdict : 5/10 - Sexy cacophonie (Fiche technique)

Tags : lopez solano francisco symphonies sexy jeux jeunesse

Décédé en 2011, Solano Lopez laisse une œuvre riche dans le domaine de l’érotisme encore peu connue en France. On a pu découvrir une réédition complète de L’antre de la terreur il y a peu, sorte de parodie érotique de la Ligue des Gentlemen extraordinaires version trash, sans aucune limite, entrainant le lecteur dans les lieux les plus sombres d’un Londres fantasmé.


Viol mythologique
Ici, l’auteur nous propose un érotisme plus tranquille, en tout cas, c’est ce qui semble au premier abord. Le dessin est très doux, joli, presque mignon, avec un traitement au crayon, rappelant le travail de l’esquisse ou celui de Terry Dodson pour la série Songes. Cette douceur du trait est renforcée par l’absence de paroles sur quasiment tout l’album, ce qui permet de mettre en avant une harmonie du trait. Cependant, malgré la beauté de la plupart des blanches, le contrecoup est cet aspect illustratif, sans vraiment de profondeur et ne permettant pas de s’accrocher véritablement à l’histoire.

Le travail de l’éditeur a bien essayé de donner plus de vie à l’album, avec une mise en abîme. En résumé, c’est parce que deux jeunes filles
Viol par un grand Black
s’excitent à la lecture d’un livre intitulé Sexy Symphonies que les récits Sexy Symphonies sont montrés. Mais cela ne suffit pas vraiment à animer le récit, le tout semblant forcé et artificiel. Outre l’histoire des deux jeunes filles qui s’excitent avec le livre, on trouve quatre histoires très diverses. La première est une rencontre à trois sur la plage, la seconde  concerne toujours trois personnages mais dans un appartement, la troisième se situe dans l’espace tandis que la dernière convoque diverses créatures mythologiques.

Il y a cependant un point commun assez troublant c’est le fait que les hommes soient très entreprenants, voire seulement occupés de leur
Viol par un poisson
propre plaisir, n’hésitant pas à violer leurs conquêtes qui résistent un peu pour la forme, prennent un peu de plaisir à un moment donné mais restent un peu chafouines quant à l’utilisation abusive et non autorisée de leur corps. Cet aspect est assez troublant, d’utiliser des caricatures inintéressantes avec un dessin si expressif. La première histoire est très significative à ce sujet, une blonde se prélassant sur une plage se fait poursuivre par un grand noir qui abuse d’elle sans ménagements. Elle résiste un peu, s’abandonne au plaisir, puis frappe l’intrus au visage avant qu’un deuxième homme n’arrive, s’associant au premier pour abuser d’elle une seconde fois. On se contente donc de regarder les images, en essayant de mettre de côté la narration, ce qui est un peu réducteur.

Au final c’est très décevant. On reconnait un dessinateur apprécié, on est happé par les images dès le début et puis on se demande ce qu’on fait là, à essayer de trouver un fond dans ces planches sans grande conviction. La mélodie ne prend pas, elle n’est que façade, elle reste en tête quelque temps, mais elle sera vite oubliée, on ne retiendra que la lumière, sans le son. Pour une symphonie c’est un peu dommage.