2.5/10Les Satellites

/ Critique - écrit par plienard, le 01/05/2012
Notre verdict : 2.5/10 - Ça ne tourne pas rond (Fiche technique)

Dans la collection Bayou de Gallimard, j’ai enfin trouvé un livre qui ne tourne pas rond : les satellites.
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Sur un scénario d’Alexandre Franc (
Les autres gens chez Dupuis) et dessiné par Claire de Gastold (sa première bande dessinée), on suit les exigences affectives d’Aurélien et Nicole, respectivement frère et sœur. Ces deux jeunes gens sont très proches, voire fusionnels. C’est le cas pour Nicole avec son frère. Ce dernier, lui, est plutôt à la recherche d’affection maternelle. Le jeune étudiant lance alors une annonce dans les journaux pour trouver une mère ... adoptive.

Le sujet pourrait paraître drôle, en tout cas faire sourire, s’il n’était traité avec autant de sérieux. Tout d’abord, le rapport entre Aurélien et Nicole  met quelquefois mal à l’aise. S’ils n’étaient pas présentés d’emblé comme frère et sœur, on pourrait penser à un couple. Du coup, on frise les rapports incestueux. Ensuite, la démarche d’Aurélien paraît surréaliste. À 22 ans, chercher une mère adoptive an passant une annonce dans les journaux alors que l’on a des parents (qu’on ne voit jamais d’ailleurs), cela frise le déséquilibre psychologique en tout cas affectif.

Côté dessin, c’est la première bande dessinée de Claire de Gastold. Avec un trait fin et élastique,
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elle donne une ambiance bourgeoise à cet univers et son style rappelle la tendance actuelle, un peu « girly »,  que l’on retrouve dans les blogs. Il convient finalement assez bien au récit, même si peu d’expressions passent au travers de ses personnages. On espère la revoir sur des sujets plus rigolos, histoire de voire si elle n’y serait pas plus à l’aise.

Au final, l’album est ennuyeux, pire inutile. Vous avez l’impression d’avoir perdu votre temps en lisant les problèmes affectifs d’un frère et d’une sœur petits bourgeois. C’est chiant au possible.

Au fait, vous voulez peut-être savoir pourquoi l’album s’appelle les satellites ? Comme c’est à peu près la seule chose intéressante du livre, je vais laisser les lecteurs qui se risqueraient à le lire la joie de découvrir la définition donnée par l’ami de la mère adoptive d’Aurélien (eh oui, parce qu’en plus il en trouve une !).