Le retour de la guerre du retour contre attaque
Bande Dessinée / Critique - écrit par Maixent, le 25/05/2013 (Tags : retour vivien thierry contre guerre attaque jungle
Suite des aventures décalées de Yoda, Darth Vader et consorts.
On reste dans la continuité du premier opus en gardant le même mode de fabrication. Des gags en deux pages maximum avec des jeux de mots réservés aux initiés pour certains, mais la plupart accessibles. Ce second opus confirme le goût de l’auteur pour les découpes. Il est vrai qu’un sabre laser c’est dangereux, on ne le répétera jamais assez, et ça laisse une coupure nette avec juste un petit bout d’os qui dépasse. On conserve aussi cet humour simple et efficace avec des jeux de mots et des mises en situation absurdes un brin scatologiques mais toujours dans la bonne humeur. Ça ne vole pas très haut, mais c’est toujours efficace
On trouve ici plus de guests. L’univers Star Wars étant riche mais tout de
Yoda en colèremême limité, l’auteur a fait appel à d’autres célébrités de la pop culture tel que Hellboy, Hulk, un space invader ou un Toblerone (parce que oui, le toblerone c’est important). On trouve aussi des personnages plus classiques comme la Vénus de Milo, ayant eu elle aussi les bras coupés par un sable laser d’après ce que l’on comprend ici. D’ailleurs, l’auteur a plus souvent recours à des images réelles intégrées à ses dessins, pratique que l’on retrouve régulièrement sur internet, terrain d’action à l’origine du yodablog.
Pour le reste, T. Vivien a vraiment su trouver un style qui lui appartient, identifiable au premier coup d’œil. Un décor minimaliste pour ne pas dire
Le fameux duel père/flspas de décor du tout dans des tons délavés passant du bleu au gris et des personnages un peu blasés avec des gros nez les faisant ressembler à des muppets. Il sait jouer des silences entre les cases pour ménager un petit suspens, d’abord l’incompréhension du lecteur puis une petite seconde de réflexion pour qu’il saisisse ensuite la blague. Car l’air de rien, l’humour est subtil la plupart du temps, même si certains sketches sont proches des blagues de comptoir un peu vaseuses comme La princesse Leia regonflant un Hutt en se servant de sa petite valve.
Au final on reste dans la continuité avec toujours la même qualité et toujours un petit plaisir sympathique. Des pages que l’on feuillette distraitement, un ouvrage à laisser sur un coin de table quand les copains geeks débarquent à la maison.