Quand Cupidon s'emmêle
Bande Dessinée /
Critique
- écrit par Maixent, le 02/02/2011
(Tags : manunta quand cupidon emmele giuseppe livres jeunesse
Une fin de trilogie un peu décevante mais qui conserve le ton des précédents albums. Toujours beaucoup de tendresse et de douceur au service d'un érotisme torride.
Troisième ouvrage du triptyque de Manunta avec Les cinq sens d’Eros et Souvenirs de jeunesse, Quand Cupidon s’emmêle reprend cet érotisme doux et candide qui a fait le succès des précédents albums.
On retrouve ce dessin quasi enfantin, avec des personnages aux formes rebondies et aux sourires tendres, traités dans des tons pastel et subtils, mais toujours mis au service d’un érotisme frontal. Le tout traité avec humour et dérision même s’il s’agit parfois de sujets difficiles.
Toute en rondeursIci pas vraiment de fil conducteur, les petites histoires se suivent en restant dans la même veine, mais sans cohérence scénaristique. On passe sans préparation d’un récit de SF avec des mâles ne servant qu’à la reproduction dans un monde galactique peuplé d’amazones, à une relation de couple plutôt banale et des questionnements terre-à-terre du genre, ma copine n’aime pas la sodomie, je vais plutôt aller aux putes. Contrairement aux autres albums qui formaient un tout, ce dernier ressemble plus à un fourre-tout dans lequel l’auteur a concentré les chutes de ses travaux. S’en
Fille de joie en couleur ressent une baisse de qualité, du moins si l’on compare aux albums précédents. En clair, celui-ci est bien, mais le reste est mieux.
De même dans les scénarios, on perd un peu de ce ton gourmand et même si l’humour reste présent, il est moins subtil et original. Ici point de régime à base de miel dont il faut se recouvrir le corps mais plutôt des imbroglios rappelant la comédie de boulevard comme ces deux amantes se rendant compte qu’elles ont en fait le même petit copain ou encore cette soirée trop arrosée où les couples s’échangent malencontreusement. Le style est donc un peu plus convenu et manque de cette folie qui faisait le charme des premiers albums.
On passe un agréable moment en compagnie de ces femmes aux cuisses amples et à la poitrine généreuse qui vivent leur sexualité comme un jeu mais sans que cela ne marque les esprits plus que cela. Il aurait sans doute été préférable d’en faire un diptyque qui se suffisait amplement à lui-même. Là, le cycle se clôt sur une légère déception, c’est dommage.