Marzi - Tome 6 - Tout va mieux ...
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 08/03/2011 (Tags : marzi tome savoia sowa marzena sylvain livres
Le mur de Berlin est tombé. Et si la liberté est arrivée, personne ne sait très bien quoi en faire. Et rapidement la société de consommation a suivie. Il va falloir apprivoiser tout cela et faire confiance au capitalisme.
Marzi découvre la liberté. Le mur de Berlin est tombé, les communistes sont partis (ou presque) et la société de consommation envahie la Pologne. C’est un choc pour Marzi qui cherche refuge dans ses anciens repères et qui va devoir appréhender un nouvel univers.
DR.Album autobiographique et historique en partie, la scénariste Marzena Sowa raconte son enfance dessinée par Sylvain Savoia. Si le sujet est intéressant et a une valeur de témoignage indéniable, le style utilisé est plus discutable. Marzi (Marzena Sowa) se raconte au travers de différents chapitres dans des cases avec peu de bulles, mais avec quelquefois beaucoup de texte racontant les circonstances et les événements. Sans être aussi lourd qu’une case d’Alix, la présence de ce texte alourdit et ralentit la lecture de l’album. Il faut bien 10 à 15 pages pour s’habituer à ce mode de communication. L’album est d’autant plus dur à démarrer que les premières cases ne contiennent que Marzi sans décor, et avec ce texte. Le tout est donc un peu long à lire. Heureusement, quelques chapitres sont intéressants, voire émouvants. Le chapitre traitant de la mort de sa mémé, par exemple, est particulièrement touchant, faisant parfois monter les larmes aux yeux. En effet, si le texte est très présent, il est aussi très efficace et très bien écrit. Chaque mot semble avoir été analysé et sonne juste. Tout est fait avec simplicité (comme le dessin), sans lourdeur, ce qui permet au final d’apprécier la bande dessinée.
DR.Le dessin simple n’est pas dénué d’efficacité. Il est en tout cas en adéquation avec le style de l’histoire. On découvre, à cette occasion, une toute nouvelle école de dessin polonaise : la télévision et les portraits robots des malfaiteurs.
Les auteurs réussissent l’exploit de nous raconter les souvenirs d’enfance banals d’une enfant de l’ère postsoviétique. L’environnement historique donne cependant un intérêt supplémentaire à la vie de Marzi, le talent des auteurs faisant le reste.