Les Légendaires - Les héros sont éternels ?
Bande Dessinée / Critique - écrit par Canette Ultra, le 04/11/2013 (Tags : legendaires sont heros tome eternels marvel eternel
Sobral ne cesse pas de nous surprendre et c'est toujours avec le même entrain et le même souffle épique qu'il nous épate dans ce nouvel album des Légendaires !
Sobral a le don pour nous tenir en haleine. Ainsi, après moins d’une année d’attente, nous découvrons le destin qu’il a réservé aux Légendaires. L’occasion pour lui de conclure certaines intrigues pour mieux en lancer d’autres ? Sûrement mais plongeons d’abord dans ce volume avant de spéculer.
Vu comme ça, nos héros sont mal barrés ! Pour faire simple, alors que tous nos héros se mettaient sur la tête contre tous les ennemis possibles, une terrible force semble surgir pour prendre tous les personnages à revers (tout en s’emparant du morceau de clé). On reprend donc là, où on en était et, malgré tous leurs pouvoirs, nos héros sombrent dans l’inconscience. C’est avec Gryf que nous reprenons le cours des choses et le légendaire comprend qu’il est dans un lieu spécial, demeure des Chiridans et de leur chef pervers Kirikiri. De plus, Shimy, Ténébris et Razzia sont possédés par le mystérieux peuple dont le but est de réveiller le dieu Eternity. Un événement qui n’est pas sans rappeler les circonstances qui ont conduit à la perte de Danaël. Le sort des Légendaires est donc sur la sellette et la résolution de cet épisode semble placé sur le sacrifice d’un ou plusieurs héros. On notera dans ce volume un Gryf qui ne joue pas les furieux. Ici, et davantage encore que dans le tome précédent, il ouvre son coeur et fait face à ses doutes et ses espérances. De plus, ce sera lui qui va mener l'enquête chez les Chiridans. Un rôle peu habituel pour le fringuant félin mais qu'il va accomplir avec brio. Je ne révèlerai rien d’autre mais on peut dire que sans avoir joué l’originalité à 100%, Sobral a toutefois réussi à nous prendre aux tripes : héros en péril, méchant surpuissant, triangle amoureux, twists à répétition. Tout y passe en seulement 48 pages.
S'il devait y avoir un reproche d'ailleurs, c'est bien le nombre de pages. Peut-être suis-je habitué au débit des comics ou des mangas mais 48 pages en un an, c'est une rude récompense après l'attente. Surtout que la moitié du volume est consacré au combat final donc on ne peut pas dire que l'on déborde de texte et de révélations dans ces moments là.
Visuellement cependant, rien à redire, c’est toujours aussi impeccable et pêchu. Les personnages sont toujours hyper expressifs, la mise en scène de leurs mouvements fait toujours rêver. On comprend aisément pourquoi ils se nomment légendaires. Ainsi, loin de se reposer et de tomber dans la routine, Sobral parvient à nous passionner et à semer les graines de futures intrigues qui promettent d’être encore plus épiques.
Il n'y a pas qu'à Fort Boyard que les clés sont importantes !