Les Légendaires Origines - Danaël
Bande Dessinée / Critique - écrit par Canette Ultra, le 21/05/2012 (Tags : legendaires tome danael origines sobral patrick jadina
Les Légendaires sont maintenant bien ancrés dans le paysage et Sobral saisit donc l’opportunité qui se présente à lui pour sortir le premier album dédié aux origines du groupes. Procédé classique du monde de la bande dessinée, son intérêt est parfois limité. L’auteur compte bien nous prouver le contraire et il envoie donc le leader du groupe, Danaël, en éclaireur. Sobral, dans cet album, se charge du scénario et il délaisse le dessin pour laisser Nadou faire ses preuves. La jeune artiste va avoir de la matière puisque Les Légendaires sont connus pour leur dynamisme et leur dessin soigné.
Bah alors, rude journée ? Danaël est donc le héros de cet album et nous allons le retrouver dans ce qui fut sa vie d’avant. De la mort de son père à son départ des Faucons d’Argent. Au passage, nous allons donc voir l’évolution de ce héros qui est troublé par sa place dans le monde. En effet, il se cherche un but et un idéal. Les mots d’ordre des Faucons sont la vérité et la justice mais il ne reconnaît pas cet adage dans le quotidien de sa compagnie. Heureusement, deux choses vont jouer en faveur du preux chevalier : Saryn et Jadina. La première est la redoutable amie d’enfance de Danaël tandis que la seconde, bien connue des habitués de la série, est une farouche princesse que les Faucons d’Argent doivent escorter pour ses noces. Au milieu de ses deux femmes, Danaël peut compter sur Darkhell, Tenebris ou encore Raptor l’Ombre Verte pour venir essayer de le tuer. On retrouve donc les éléments classiques du héros et de la tragédie avec des méchants sorciers, des femmes en détresse. Pas trop de surprises donc mais l’ensemble est cohérent et l’esprit de la série est intact. Danaël est tiré de ses rêveries de façons violentes ou Jadina et Saryn qui nous montrent leur statut de femmes fortes en ruinant toute forme d’opposition. Le seul véritable souci de l’histoire sera alors sa longueur qui, avec 48 pages, est trop rapide. Certes, Sobral va à l’essentiel mais il aurait pu ajouter plus d’intensité à certains personnages comme Saryn, son père ou encore le frère de Danaël.
Bah alors, rude soirée ? Graphiquement, l’esprit de la série est intact. Très animé, nous apprécions le dynamisme des séquences d’actions qui semblent prendre vie devant nous. Les personnages étant adultes, on apprécie davantage le côté sexy de Jadina ou encore l’aspect violent de la série avec ses bras tranchés ou ses gerbes de sangs. Nous ne tombons pas dans la débauche rassurez-vous et les plus jeunes sont toujours le public principal de la saga. Petit bémol, le design de l'armure des Faucons d’Argent puisqu’avec celle-ci et ses grands cheveux blond, Danaël ressemble au chevalier du Cygne dans Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque).
Un premier album parallèle réussi qui parvient à nous convaincre grâce aux qualités conservées de son œuvre originelle.