7/10Les années douces - Tome 2

/ Critique - écrit par plienard, le 06/03/2011
Notre verdict : 7/10 - Livre sur la maîtrise de toi (Fiche technique)

Tags : taniguchi douces annees jiro tome &nbsp kawakami

Les rapports "torrides" entre Tsukiko et son ancien professeur de japonais dessiné par Jirô Taniguchi touchent à leur fin. Le tout est magnifiquement dessiné, et nous racontent une société décidément très sclérosée.

Suite et fin des aventures amoureuses non rocambolesques de Tsukiko et de son professeur de japonais. Si dans le premier tome, pour ainsi dire, rien ne se passait à part la naissance involontaire d’une idylle entre les deux personnages, dans ce second tome, les choses s’accélèrent (sans aller à vive allure, je vous rassure).
DR.
Si les rencontres sont de plus en plus espacées, les sentiments de Tsukiko ne s’éteignent pas forcément. Incrédule face à son comportement infantile avec le maître, elle tente de comprendre pourquoi elle réagit comme cela. On a bien sur envie de lui crier depuis un bon moment « Tu l’aimes, dis-lui ». Et elle finira par lui dire. Comme à son habitude, le maître restera stoïque. Et là, on comprend que ça va être long avant qu’ils ne soient ensemble, si jamais ils devaient l'être.

Pourtant, on sent cette fois une réelle évolution dans leur rapport. Tsukiko comprend enfin qu’elle est amoureuse, et à partir du moment où elle lui dit, le rapport de forces commence à s’équilibrer. Et si le maître reste toujours "maître de lui", on perçoit que peu à peu certaines choses changent chez lui.

Je ne vais pas faire la critique sur le graphisme du livre, tout simplement parce qu’il est parfait. Jirô Taniguchi est réellement impressionnant pour exprimer les sentiments de ses personnages.
Il n'y a rien d'érotique dans cette scène ! Normalement.
C’est quelquefois imperceptible, mais on les ressent. Et comme personne n’exprime ses sentiments, il faut bien le talent de maître Taniguchi qui adapte le roman de Hiromi Kawakami.

Concernant l’intrigue, on souffle de soulagement de voir le rapport entre les personnages évoluer, mais côté action c’est plutôt limité. On a bien la montée et la descente de la colline par Tsukiko en sandale au point qu’elle s’en abime les pieds, mais ce n’est pas 127 heures ou le sommet des dieux. J’ai plutôt envie de comparer ce livre à un disque de musique classique. Vous savez que c’est de la musique de qualité, mais il y a un moment pour l’écouter. Il faut être réceptif sinon ça vous emmerde vite. Pour les années douces, c’est la même chose.

Si vous avez un petit moment devant vous, que vous êtes reposé et que vous êtes au calme, lisez les albums, c’est là que vous les apprécierez le plus.