8/10I am Legion

/ Critique - écrit par plienard, le 23/05/2011
Notre verdict : 8/10 - Légion, elle ose (Fiche technique)

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Le projet Légion va être audité afin d’identifier son utilité. Et si les forces s’opposent et des complots se trament dans tous les camps, un être cherche à retrouver et à arrêter son frère dans sa quête du pouvoir.

I am Légion est la version comics de Je suis Légion, une des séries magnifiques de Fabien Nury. Mélangeant les genres – fantastique, horreur, surnaturel, thriller, historique – l’auteur de Il était une fois en France démontre tout son talent. Malgré la complexité de l’intrigue, elle reste compréhensible. L’histoire est dense mais très bien articulée autour de plusieurs intrigues qui finissent par se recouper.


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Ana Anslea, une jeune roumaine fait l’objet d’expérience de la part des nazis. Ils utilisent son sang pour contrôler des hommes au combat. Le projet s’appelle légion.

Victor Thorpe, un proche du gouvernement britannique, est retrouvé mort dans sa maison détruite par le feu. Si tout laisse à penser qu’il s’est suicidé, rien n’explique le fait qu’il soit vidé de son sang. Stanley Pilgrim est mis sur l’affaire et retrouve son équipe habituelle avec Trask, Brody, Lester Collins et Marjorie Watts.

En Roumanie, Karel est à deux doigts de se faire attraper par les nazis. Il arrive, in extremis, à s’échapper, alors que son émetteur a été localisé. Il a du, pour cela, tuer son compagnon blessé pour ne pas qu’il parle aux allemands lancés à leur trousse.

En plein lancement, chez Glénat, de la série dérivée Les chroniques de Légion – qui raconte les époques avant les événements dans Je suis légion – les humanoïdes associés ressortent donc l’intégrale de I am Legion. Si, en premier lieu, cela ressemble plus à un coup publicitaire et marketing,
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on ne saurait trop leur en vouloir. Car on retrouve, ici, l’intégralité des trois albums. L’objet sera d’ailleurs très largement visible sur les étals des libraires en arborant une superbe couverture rouge sang qui contraste avec l’intérieur des albums, plus sombres et ne jouant pas sur l’aspect sanguin. La colorisation est l’œuvre de Laura Martin, connue pour ses travaux sur Thor renaissance, Royal Space Force,  ou encore Civil War. Et si le maquettage est l’œuvre  du désormais connu Jerry Frissen (les tikitis, Luchadores five, Tequila, Lucha Libre), le dessin est signé John Cassaday (Eisner Award en 2005 du meilleur dessinateur-encreur pour Atonishing X-men, WE3 et I am Legion). On a  donc là une belle brochette d’artistes avec du talent à l’état pur et qui nous ont fait plaisir. Si on a quelquefois du mal à identifier les personnages – certains arborant les mêmes coupes de cheveux avec le même physique et le même style vestimentaire – c’est sans doute la seule critique que l’on pourra faire (à contrario, Churchill est criant de vérité). La profusion de personnages et la complexité de l’intrigue demandant un effort conséquent d’attention de la part du lecteur, le plaisir n’en est que plus grand.

En mélangeant environnement et faits historiques (le projet Walkyrie), enquête policière, histoire de vampires à la sauce Nury, le scénariste édulcore de façon étonnante le conflit entre deux frères Radu et Vlad. Le passage est en tout cas obligé pour intégrer pleinement la nouvelle série Les chroniques de Légion.


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