7/10Hammerfall - Tome 2 - Les ombres du Svartalaheim

/ Critique - écrit par riffhifi, le 03/04/2008
Notre verdict : 7/10 - Charles se magne avant que le marteau ne tombe (Fiche technique)

Tags : tome hammerfall ombres format livres svartalaheim manga

Aventures médiévales teintées de fantastique sur fond de guerre de religion. Runberg et Talijancic aiment leur sujet, ça fait plutôt plaisir.

L'ennemi du Franc, ce n'est pas l'euro. C'est le Scandinave. Il faut dire que nous sommes environ en l'an 780, et que le roi Charlemagne se bat contre un peuple d'individus appelés les Skanes, qui non seulement ne sont pas chrétiens, mais ne sont pas même complètement humains. Quel culot.

Sylvain Runberg, découvert comme scénariste des Colocataires, s'est tourné par la Hammer d'alors
Hammer d'alors
suite vers la SF avec Orbital et l'aventure médiévale avec ce Hammerfall. A des lieues du genre platement quotidien de la première série (à laquelle il porte néanmoins une affection bien compréhensible), Runberg semble plus à son aise ici et regorge visiblement d'envies et d'idées. Le deuxième tome de Hammerfall vient confirmer sa passion pour le moyen âge (d'ailleurs c'est marqué en quatrième de couverture) et celle de son dessinateur Boris Talijancic. Entre détails historiques et goût pour les décors excitants (enneigés, Scandinavie oblige), les deux hommes s'éclatent et offrent un spectacle qui ravira les amateurs d'aventures épiques.

Le récit mêle l'Histoire avec un grand H à un fantastique incarné par les Skanes au physique d'orques. Histoire et mythologies sont référencés dans le lexique de la première page, dans lequel on aurait néanmoins aimé trouver les mots « Skanes » ou « Fundinns ». Multipliant les personnages et les intrigues, les auteurs ne parviennent pas cependant à éviter quelques travers qu'on pourra espérer voir corrigés par la suite : parfois trop bavard, le récit pourrait occulter une partie de ses dialogues au profit d'actions significatives.

Fall journée
Fall journée
Le dessin de Talijancic est clair et agréable, bien qu'on note chez lui une propension à écarter plus que de raison les yeux des personnages ; on pourrait également souhaiter une mise en couleurs plus énergique et contrastée. Cependant, des scènes comme celle de la chasse, pages 27 et 28, sont diablement réussies. On notera d'ailleurs que celle-ci ne contient quasiment pas de texte. Quant à la superbe couverture, elle est réalisée comme pour le premier tome par Nicolas Fructus.

Le scénario se suit avec intérêt laisse en suspens pas mal de questions, notamment concernant le jeune Luptus dont les motivations restent bien mystérieuses pour le moment. Deux autres tomes sont prévus dès cette année : Les gardiens d'Elivagar et Ceux qui savent. Si Runberg et Talijancic affûtent leur style et centrent plus l'histoire sur les Scandinaves, on appellera peut-être la prochaine critique Vikings of the world...