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1/10Flop Model

/ Critique - écrit par Maixent, le 26/03/2010
Notre verdict : 1/10 - Flop (Fiche technique)

Tags : manga model flop comics jeunesse bandes auteur

Des anorexiques nues reproduites à l'infini qui parlent de cul le plus vulgairement possible, oui, ça peut faire un album entier.

On peut reconnaître au moins une qualité à cette bd, c’est que le titre est très bien choisi ; effectivement, il s’agit bien d’un flop. Déjà, lors de la parution de l’Echo des Savanes nouvelle version, malgré le patronage de l’excellent Tronchet, on avait vu apparaître ces anorexiques en bas de page mais cela se fondait dans la médiocrité de l’ensemble et on les oubliait très vite. Malheureusement, dans un album complet, on ne peut plus les rater. Que dire d’un album dont on se lasse dès la couverture ? Sur près de 50 pages se répète le même corps famélique, tantôt avec une perruque blonde ou brune, tantôt avec des changements de couleur de peau et toujours dans des poses empruntées à l’imagerie de la mode.
Un tabouret dans le cul, comme c'est rigolo...
Un tabouret dans le cul,
comme c'est rigolo...
Le propos est de faire dire à des filles sophistiquées des phrases très crues, voire carrément vulgaires et de créer par ce biais un décalage humoristique et sexy. Le problème étant que ce n’est pas drôle un seul instant et pour ce qui est de décoincer la libido, néant. Tout le monde sait depuis longtemps que même les plus belles femmes du monde font caca et cela pourrait encore faire rire un gamin de CM2 (et encore) mais sûrement pas un public adulte et averti.
Le dessin est assez léché avec un bon emploi de la palette graphique, il faut quand même reconnaître un peu de technique dans tout cela, même si c’est la technique du copié/collé la plus utilisée. Pour preuve, ces visages inexpressifs qui ne changent pas de case en case, l’auteur se contentant de légères subtilités dans le traitement des ombres.
Il n’y a pas d’histoire à proprement parler, seulement ces corps qui se Ctrl C/Ctrl V
Ctrl C/Ctrl V
répètent de page en page et on a beau chercher la phrase qui fera réagir, outrancière ou rigolote, il n’y en a pas. C’est difficile de descendre ainsi un album, il y a quand même du travail et de la réflexion derrière tout cela mais le rendu est tellement plat que l’on ne peut faire autrement. On pourrait comparer à des albums tels que
Chez Francisque, du moins, on sent que c’est là l’idée de String, remplaçant les alcooliques de comptoir par des jeunes filles dénudées et ajoutant un zeste de provocation érotique mais on est loin de la verve d’un Lindingre ou d'un Jean-Marie Gourio dans ses Brèves de Comptoir.
Un album facilement dispensable, à feuilleter vite fait à la rigueur chez votre libraire préféré.