5.5/10Climax - Tomes 3 et 4

/ Critique - écrit par riffhifi, le 29/07/2009
Notre verdict : 5.5/10 - Climax brothers (Fiche technique)

Tags : tome corbeyran climax eric livre histoire mundi

Suite et fin de la saga écolo-suspense de Corbeyran & friends. Rien de bien palpitant, bien que le chef infirme soit mis un peu plus en avant... Mais on retient le message de fond : polluer la planète, c'est mal.

Top ! En à peine plus d'un an, le trio Corbeyran-Brahy-Braquelaire est parvenu à Tome 3
Tome 3
boucler les quatre tomes de Climax, spin-off de la série Imago Mundi. Les tomes 3 et 4 sont parus simultanément le 5 juin dernier. En attendant un deuxième cycle ? Brr, faut pas se forcer.

Après un premier tome consacré à Leia et un deuxième centré sur Loïc, quoi de plus logique que de choisir Harald Haarfager, chef de l'agence Imago Mundi, comme héros du troisième ? Baroudeur aux cheveux blancs, fumeur de cigare, le bonhomme pourrait être l'équivalent du Hannibal de L'agence tous risques (« ... c'est vraiment, la dernière chance... », brm, pardon). Loïc, avec son gros cerveau et sa belle gueule, incarnerait Futé, et Leia serait... Barracuda ? Bon ok, le parallèle n'est pas si facile à établir ; d'autant que Harald a perdu ses jambes au cours de sa vie d'aventurier, voyant ainsi son espace réduit à la largeur des deux roues d'un fauteuil d'infirme. Cet état particulier fait de lui le personnage le plus intéressant de la série, ce qui n'est pas une affaire bien corsée lorsqu'on doit faire face à une
bimbo et une armoire à glace, dont les profils ont été découpés avec une paire de ciseaux à bouts ronds au dos d'une boîte de céréales. Les faiseurs d'aurore est donc l'occasion pour ledit Harald de briller un peu : après un remake de la scène d'introduction déjà vue dans les deux premiers tomes (rappelons que les dialogues étaient lourds dès la première lecture, alors à la troisième...), il chausse ses prothèses et s'en va gambader dans le grand nord canadien. Là, il découvre la sagesse des autochtones et un climat moins rigoureux que la normale saisonnière (d'ailleurs, la scène de l'ours vue sur la couverture ne se déroule pas sous la neige, rôh la publicité mensongère). Y aurait-il anguille sous roche ?...

Après un troisième tome plus riche que ses prédécesseurs, aussi bien en péripéties qu'en explications, il fallait bien conclure en réunissant les trois zigotos dans un combat final contre les vilains pollueurs. Sans pour autant être une débauche d'action non-stop, Gakona, Alaska est une conclusion satisfaisante à une histoire essentiellement bavarde, qui confronte le trio à la vérité concernant les phénomènes observés jusque là. Pas de quoi relever sensiblement le niveau de la
série, qui se voit gratifiée au dernier moment de quelques méchants fourbes pour faire bonne mauvaise figure face à ses héros jeunes et beaux dirigés par un routard sagace. Les défenseurs de l'écologie ont gagné une bataille, mais la guerre n'est pas finie... En attendant, les auteurs ne semblent pas aussi concernés que leurs personnages par la protection de la planète, puisqu'il leur a fallu quatre fois 46 pages pour raconter une histoire bateau qui aurait tenu sans problème en deux tomes. Avec un peu moins de dialogues et de clichés, certes... A présent, les paris sont ouverts : la prochaine histoire sera-t-elle un diptyque de la série Imago Mundi ? Un nouveau quadriptyque de Climax ? Un deuxième spin-off ? Who cares ?...