Soleil : Les Aventuriers de la mer T3, Badlands T2

/ Critique - écrit par plienard, le 02/05/2016

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2 bandes dessinées chez Soleil où les héroïnes ne nous laissent pas de bois !

Les Aventuriers de la mer – Tome 3 : Or ou Sang – note : 5.5/10

La série Les aventuriers de la mer est ce qu’on pourrait appeler un spin-off d’Assassin royal, se déroulant dans le même monde, dans un endroit différent, entre les cycles I et II de la série mère, à ceci près qu’il s’agit ici de vivenefs, des bateaux vivants au caractère bien trempé, si on peut dire ainsi.

Melanÿn, qui signe avec Arleston les séries légendes de Troy et Le Chant d’Excalibur, adapte ici l’œuvre de Robin Hobb, sur la famille Vestrit et Havre, propriétaire de la vivenef Vivacia.


©Soleil édition 2016.

On retrouve ainsi Althea Vestrit, engagée en tant que mousse sur le navire-abattoir « le Moissonneur » sous le nom d’Ath, pour obtenir son ticket d’approbation de marin et prouver à son beau-frère, Kyle Havre, qu’elle est en droit de commander la Vivacia. Mais pour se faire accepter sur le navire elle a du usurper son identité et sa féminité.

Le fils de Kyle, Hiémain, lui, n’est pas mieux pourvu. Son père refuse qu’il devienne prêtre de Sa, et veut l’embarquer sur la vivenef. Il fuit donc et le pauvre enfant est mis en geôle et va être vendu sur le marché des esclaves.

Malta Havre est une vraie petite peste. Mais sa mère et sa grand-mère ont décidé qu’il était temps qu’elle sache le lourd secret des Vestrit. Quel est-il ?

Le destin de la famille Vestrit-Havre est multiple et complexe. Pour l’heure, au bout de ce troisième tome, la vue d’une quelconque résolution des problèmes de chacun n’est pas perceptible. Et d’après le communiqué de presse, la série se déroule sur quatre tomes. Il va falloir cravacher dans le dernier tome pour trouver une solution à tous les petits problèmes des personnages !

Les reproches qu’on peut faire sur cette série sont liés à sa spécificité. Avec la profusion de personnages qui ont chacun leurs mésaventures, on a l’impression que ça part dans tous les sens. Et le format sur 48 pages apparaît un peu étriqué. D’autant qu’il y a plus d’un an entre chaque album et qu’il est parfois difficile de se rappeler les albums précédents si vous n’êtes pas un spécialiste des romans et de l’univers de Robin Hobb. Est-ce que moins d’albums avec plus de pages n’aurait pas été une meilleure solution ? Si l’élément le plus extraordinaire de cette histoire, ce sont bien les vivenefs, elles sont peu mises à l’honneur, vouées à remplir le décor et à donner un côté fantastique au récit. Dommage !

On finira avec le point positif sur le dessin de Daniela Dimat qui malgré quelques imperfections est bien agréable à regarder.

 

Badlands – Tome 2 : Le Danseur au grizzli – note : 7.5/10

C’est un western original que nous proposent Éric Corbeyran et Piotr Kowalski. Tout d’abord, il est question d’une héroïne, Perla, une cow-girl qui fume le cigare et qui ne se laisse pas facilement impressionner par quatre individus qui la surprennent en train de se baigner dans la rivière. D’autant qu’elle est accompagnée d’un grand black, Sam, qui lui sert de garde du corps, de l’indien Meurs-beaucoup, et de Léonce spécialiste de l’ésotérisme. Cette petite équipe s’enfonce un peu plus dans le territoire indien afin d’aider Perla à se servir des artefacts que lui à léguer son aïeul.


©Soleil édition 2016.

Ce n’est donc pas un western comme les autres puisqu’il va être plus question de légendes indiennes et de chamanisme que d’affrontements virils entre cow-boys. Ici, il s’agira d’esprits, de traiter la part animale de chaque humain et la part humaine de chaque animal, et de sauver un village d’une terrible malédiction.

Et si on peut trouver que la rencontre entre Perla avec l’indien « qui n’a pas encore de nom » est un peu facile et pas forcément convaincante, c’est sans contestation possible qu’on se laisse embarquer par l’intrigue sans violence, à part peut-être l’animosité entre Sam et Meurs-beaucoup. L’intrigue rappelle par certains côté le tome du récent album Haïda, la différence se faisant sur le public ciblé qui est ici un peu plus mature.


©Soleil édition 2016.