Rue de Sèvres : Les évasions perdues, Seuls T15

Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 21/12/2024

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Les Evasions perdues - note : 6/10

Quand on a un père soldat dans l'armée française, fait prisonnier dans un camp en Allemagne et qu'on veut le raconter en BD, on tombe inévitablement dans la comparaison avec Tardi. Pas simple pour un auteur de s'en démarquer et pour le lecteur de BD récurrent de ne pas tomber dans ce travers.

© Rue de Sèvres 2024.

L'album de Thomas Legrand, dessiné par François Warzala, revient sur un épisode plutôt méconnu de l'histoire française de la seconde guerre mondiale : celle des aspirants officiers de l'armée française envoyés dans les camps de prisonnier - les stalags - mais dans une partie dite 'Aspilag". Avec l'assentiment du gouvernement de Vichy, les nazis vont vouloir former une "élite française pour la nouvelle Europe".

Thomas Legrand raconte l'histoire de son père qui fit le choix de ne pas accepter de collaborer, de ne pas rentrer dans ce système, et de tenter des évasions ratées. Et s'il a cherché à être officier dans l'armée française - à l'époque il était valorisant de devenir officier - la collaboration et les compromissions des officiers avec les nazis l'ont convaincus d'abandonner cette carrière. Et il se fera un point d'honneur à ne pas rester prisonnier. Un récit sur les illusions perdues et les évasions ratées de cet homme intègre.

Seuls - Tome 15 : L'hôtel au bord du monde - note : 8/10

Seuls, ils ne le sont plus vraiment. Nos 5 amis - Dodji, Leïla, Camille, Yvan et Terri - ont vécu tant de mésaventures qu'ils ont réussi à créer une petite communauté qui vit avec eux et qui est prête à s'opposer à Saul qui veut déclencher la guerre des Limbes. Et ils doivent à tout prix l'en empêcher.

Après un précédent cycle plutôt sédentaire à Néo Salem, les personnages de Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti voient un peu plus de pays et se lancent à la recherche d'une mystérieuse Jezabel pour la libérer.

Un album qui voit le retour d'un personnage toujours aussi flippant, l'enfant-miroir, et qui apportent de nouvelles révélations.

Une nouvelle énergie semble habiter les auteurs pour ce dernier cycle chez Rue de Sèvres.