Les Humanos : L'aigle des mers T1, Carthago T8, Simak T1

/ Critique - écrit par plienard, le 11/07/2018

Tags : humour cours jeunesse album loisirs glenat musique

Un peu de romanesque au milieu de la science-fiction et des requins, cela ne fait pas de mal.

L'Aigle des mers - Tome 1/2 : Atlantique 1916 - note : 7/10

Diptyque annoncé, L'Aigle des mers retrace le parcours du comte allemand, Félix Von Krüger, durant la première guerre mondiale. Inspiré de faits réels (et de la biographie de Félix Von Luckner), Philippe Thirault nous invite à une aventure à la fois maritime et romanesque.


© Les Humanoïdes associés 2018.

 Félix Von Krüger est commandant d'un voilier trois mâts, le Seeadler. Nous sommes en 1916 et il a pour mission de parcourir les mers et de couler les navires alliés. Cependant, Von Krüger est un aristocrate des mers et il se refuse à faire des victimes. C'est ainsi qu'en arraisonnant un navire français et en faisant prisonnier son équipage, il rencontre Pénélope de Luynes, dont il tombe amoureux. Mais la noblesse de son action n'est pas du goût de tout son équipage. Quant aux prisonniers, ils comptent profiter de leur liberté d'action pour fomenter une mutinerie.

Ce premier tome a ceci d'intéressant que le personnage principal, allemand et donc ennemi de la France, nous fait revoir nos certitudes. Ici, il est question d'un humaniste et d'un soldat en période de guerre. Il obéit aux ordres tout en restant fidèle à ses valeurs. Mais cette position reste de difficile. Et encore plus, lorsqu'il va entamer une relation avec la belle française qui, est soumise aussi à des tiraillements entre ses sentiments pour cet homme chevaleresque et le respect et l'obéissance qu'elle doit à son père. Deux personnages forts et sympathiques soumis aux mêmes problématiques.

 

Carthago - tome 7 : Léviathan - note : 8/10

Christophe Bec continue son exploration sous-marine et de ses trésors cachés. Il nous fait rêver à un monde extraordinaire presque extraterrestre.


© Les Humanoïdes associés 2018.

 Lou Melville est maintenant une jeune femme richissime. Elle a hérité de la fortune de Feiersinger et de ses moyens techniques qu'elle va utiliser pour explorer les fonds marins. Mais lors de l'une de ces explorations et suite à un éboulement, elle se retrouve coincée avec son équipe sous 4800 mètres d'eau et sans aucun moyen de prévenir personne.

À la surface pourtant, on s'active pour essayer de la retrouver. London Donovan et sa mère trouvent le seul submersible capable de leur porter et demande l'aide du seul pilote capable de conduire cette antiquité.

Christophe Bec fait encore monter la pression un peu plus avec la meute de mégalodons qui se dirige droit vers l'épave dans laquelle se trouve Lou Melville. La vérité commence à poindre avec certains éclaircissements sur la disparition d'un race humaine amphibie. On arrive ainsi bientôt à une conclusion finale (prévue pour le tome 10).

 

Simak - Tome 1 : Traque sur Solar Corona - note : 7/10

Ceux qui connaissent la série Méta-Baron savent ce qu'est un Simak, un transhumain créé pour la prostitution. Ils ne seront pas étonnés que ce soit le scénariste de cette série, Jerry Frissen, qui utilisent sa création pour en faire une série. D'autres avant lui s'y sont déjà essayés et pas des moindres : Alejandro Jodorowsky avec le Méta-Baron personnage de l'Incal. Il y a comme une parenté et une évidence dans cette déclinaison, voir peut-être un hommage.


© Les Humanoïdes associés 2018.

 Phoénix est un policier revenu en service après un accident qui lui a fait perdre la mémoire. Mais il est doué d'une capacité hors-normes et quand on lui impose des vacances après l'assassinat de son coéquipier, il décide de retrouver lui-même l'assassin. Une enquête qui va l'emmener sur Solar Corona, une ville-planète dédiée au vice et où tout est corrompu.

Jerry Frissen s'adjoint les services de Jean-Michel Ponzio pour décliner ce nouvel univers qui ne ressemble pas encore à celui du Méta-Baron, mais qui serait en quelque sorte la genèse.

Si on se doute plus ou moins des révélations qui vont être faites dans ce premier diptyque, c'est avec plaisir qu'on retouve le "dessin" de Jean-Michel Ponzio (Le complexe du chimpanzé, Protocole pélican ou encore Genetiks).

 


Les couvertures des 3 albums - © Les Humanoïdes associés 2018.