Grand Angle : Les fesses à Bardot, La chandelle du bon roy Henri

Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 14/03/2025

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Les fesses à Bardot - note : 8/10

Conrad Knapp arrive à Trougnac et recherche le cinéma du coin. L'homme serait en train de faire des repérages pour le prochain film de Jean Gabin et BB. Il a dans sa valisette le scénario du film et surtout la photo d'une scène censurée d'En cas de malheur (la couverture de l'album y fait d'ailleurs sensiblement allusion), un film de Claude Autant-Lara où l'actrice y montre ses fesses. La sélection possible de Trougnac pour son prochain film divise la commune mais ses partisans vont choyer Conrad plus que de raison.

© Grand Angle 2025.

Philippe Pelaez est le scénariste de cette histoire qui fleure bon la fin des années 50. Les références cinématographiques y sont nombreuses et le climat de l'époque plutôt bien exprimé entre les pours (mais surtout pour voir la Bardot) et les contres (plutôt réactionnaires comme le curé ou la bigote du village).

Un beau panel de personnage dessinés par Gaël Séjourné qui montre une qualité étonnante à changer de style pour mettre ses lecteurs dans l'ambiance.

Une petite satire sociale des années 50 et 60 qui est plaisante et drôle avec une fin délicieuse.

La chandelle du bon roy Henri - note : 8/10

Philippe Charlot s'attaque aux petits problèmes de nos grands souverains. Après Louis XIV et son royal fondement (ici), place à Henri IV et sa chandelle ! Le scénariste s'appuie ainsi sur la renommée du roi béarnais pour la bagatelle dans un album qui se veut humoristique avec des dialogues et une mise en scène dans le ton de grand classique littéraire.

Associé aux dessins d'Eric Hübstch qui sait rendre cocasse certaines situations, vous vous surprendrez à rire devant la détresse de ce pauvre souverain touché dans son intimité ! Et celui-ci veut enfin séduire les parisiens et les parisiennes après s'être converti au catholicisme. Mais ses pratiques débridées avec la gente féminine lui procurent quelques désagréments urinaires qu'il lui faut absolument résoudre. Le médecin royal est sommé de s'y atteler. Mais les remèdes finissent par ne plus faire effet, et il ne reste plus qu'un saltimbanque des rues pour trouver une solution …

Pour ceux qui ont déjà lu (et apprécié) le Royal fondement des deux mêmes auteurs, on retrouve la même trame et surtout la même qualité dans les dialogues et les dessins. Pour les autres, on ne peut que vous conseiller de le lire, vous nous devrez une fière chandelle !