Glénat : Le manoir Sheridan T2, Requiem T10

Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 31/10/2022

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Spécial Halloween !!

Requiem - Tome 10 : Bain de sang - note : 7/10

À chaque album, on se demande comment les auteurs de cette série, chez Glénat, Pat Mills et Olivier Ledroit pourront encore aller plus loin dans la démesure. Et les albums sont à chaque fois une preuve de leur imagination débridée et totalement dingue. Et il faut dire aussi que quelque fois la réalité leur donne matière : que dire de cet introduction sur le lendemain du largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, ou encore la comtesse Bathory qui se baignait dans le sang de vierge qu'elle assassinait.

© Glénat 2022.

Une place de choix est donc ici consacrée à Bathory, mais quel délice de voir l'affrontement entre les deux nains, Tengu et Cryptus, avec leur chevalier-vampire Requiem et Dragon qui va finir par une séance de biberon avec son rot final … les auteurs aiment le décalage et nous aussi.

Cette série, c'est de la dark-fantasy pure, c'est violent et saignant mais avec un humour toujours très très second degré (voir pire …). Et on est toujours en train de se demander comment Olivier Ledroit peut sortir des pages pareilles.

Le manoir Sheridan - Tome 2 : Retour aux enfers ! - note : 7.5/10

Daniel Letendre a réchappé à un accident dans un lac gelé. Il doit sa vie à Mikhaï, le majordome du manoir Sheridan et de son propriétaire Angus Mac-Mahon, qui le soigne. Lors de sa convalescence, Daniel découvre les desseins délirants de son hôte : acquérir l'immortalité en offrant l'âme de sa nièce Edana, dont Daniel est tombé amoureux. Il va alors tenter d'empêcher Angus de réaliser son projet en franchissant la porte de Géhenne qui permet d'accéder à un monde de ténèbres.

Ce second et dernier tome vient conclure un récit de Jacques Lamontagne qui retrouve son dessinateur Ma YI avec qui il a collaboré sur la série Yuna. Un album où le personnage de Daniel gagne en consistance. Laissé pour mort à la fin du premier tome, il fait preuve ici d'un certain courage. Lui, l'ancienne canaille et vaurien, n'a rien d'un héros mais c'est l'amour qui le pousse à agir. En cela, les auteurs respectent leur personnage en le faisant agir comme il l'a toujours fait, par intérêt personnel. Mais c'est tout à son honneur. D'autant qu'il va montrer une grandeur d'âme qu'on ne lui soupçonnait pas forcément.

Pour mettre en dessin cette histoire, Ma Yi qui dessine aussi certains des albums de la série Elfes (la famille des Elfes noirs), montre une grande qualité et on perçoit une forte influence asiatique dans son trait (notamment dans les dernières pages avec la nièce Edana). Il offre aussi une grande diversité dans le découpage et ses cases ce qui donne beaucoup de plaisir de lecture.