8/10Dupuis : le passeur

/ Critique - écrit par plienard, le 15/12/2016
Notre verdict : 8/10 - Les histoires passent, les dessins restent...

Tags : hermann passeur dupuis yves livres jeremiah monde

Le grand prix 2016 d'Angoulême signe un nouvel album avec son fils dans la collection Aire libre de Dupuis.

Hermann, le grand prix d’Angoulême 2016 revient avec une nouvelle histoire dans un environnement post-apocalyptique chez Dupuis. Rien à voir cependant avec sa série Jeremiah (34 albums, série en cours). L’auteur fait ici équipe avec son fils, Yves H, pour un nouveau récit dans la collection Aire libre après Zhong Guo ou Le diable des sept mers.


©Dupuis édition 2016.

Un couple tente de survivre dans un monde à l’abandon et s’enfonce dans le désert à la recherche d’une direction pour une ville d’où ils pourront rejoindre un endroit en paix, le Paradize. C’est en trouvant une sorte de carte au trésor sur un mort qu’ils se sont mis en quête de cet espoir. Mais la traversée coûte cher et le passeur ne leur fera pas de cadeau.

Le père et fils Hermann sont des habitués de ces atmosphères lourdes et ces univers apocalyptiques, où l’espèce humaine semble arrivée à une dégénérescence ultime. Cette fois encore, le panel des personnages a de quoi faire flipper : un boss sans bras ni jambes, un passeur cruel et désespéré presqu’autant que le couple dont l’homme et la femme ont la particularité d’avoir le même prénom, Sam. Ce dernier point, peut paraître iconoclaste, mais rajoute à cet univers en déshérence, où tout est déshumanisé.

Les deux parents se sont unis pour nous donner le meilleur et faire subir le pire à ses personnages. Un récit dur qui nous interroge aussi sur notre société, « le Paradize » pour certains qui sont prêts à croire n’importe quelle utopie d’un monde meilleur et prêt à tout pour y arriver, jusqu’à risquer la mort. Toutes ressemblances avec des faits réels est-il vraiment fortuit ?


La couverture de l'album - ©Dupuis édition 2016.