5/10Jeremiah - Tome 32 - Le caïd

/ Critique - écrit par plienard, le 18/02/2013
Notre verdict : 5/10 - Il signe d’un ‘J’ qui veut dire Jérémiah (Fiche technique)

Tags : jeremiah tome hermann caid kurdy album aventure

Le monde post-apocalyptique d’Hermann s’enrichit d’un nouvel album avec le tome 32 de Jeremiah. Et après avoir côtoyé le milieu de l’art dans le tome précédent, il va se retrouver au milieu d’une fête foraine où s’affrontent deux bandes rivales.


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Jeremiah est tombé en panne avec sa moto au mauvais endroit. Pas vraiment diplomate et un peu trop Robin des bois sur les bords, le voilà qui prend la défense d’un certain Yvon. Ce dernier est en passe de se faire passer à tabac par Larry, le frère de sa copine Sheebah (rien à voir avec la nourriture pour chat !), un membre du clan Kasper. Mais le langage des armes est parfois très persuasif et Jeremiah est armé. Il relâche donc Yvon mais compte bien se venger du Zorro à moto. Et la guerre qui se prépare entre les Kasper et les Hirsutes va lui en donner la possibilité.

Jeremiah n’est pas une bande dessinée pour enfants. Si le héros a quelques principes humains, il n’hésite pas à les asséner à coups de poing ou de revolver. Il faut dire que le monde dans lequel il évolue est particulièrement violent et tout spécialement ici. Et ce n’est pas le semblant d’histoire à la Roméo et Juliette qui se joue entre Sheebah et Yvon qui va adoucir les mœurs des protagonistes.

Cet album est centré sur son héros et uniquement sur lui. Pris au piège au milieu d’une fusillade, il va tenter de sauver sa peau alors que Kurdy, complètement ivre du début à la fin, n’est pas en mesure de lui fournir de l’aide. Quelques intrigues viennent bien étoffer le récit – l’idylle entre Yvon et Sheebah, la prise de pouvoir de Kasper sur Bento – mais cela pollue plus qu’autre chose. Du coup, un sentiment d’inachevé pourra effleurer l’esprit du lecteur. Aucune intrigue ne va au bout des choses. Elles ont le mérite de mettre le héros en situation. Aucun suspens, tous les protagonistes d’importance attendent : Larry pour choper Jeremiah, Jeremiah pour se sauver, seul Kurdy tente bien quelque chose, mais il est tellement bourré...

Ajoutez à cela quelques scènes amenées comme un cheveu sur la soupe – un gros plan sur le sexe de la jeune femme violée et en train de pousser son dernier soupir – et d’autres totalement anachroniques – Jeremiah qui fait l’amour pendant que tout le monde se tire dessus. On a ainsi notre scène sensuelle comme dans tout bon film où il est de bon ton de montrer l’actrice à poil –.

Cela rappelle que le monde de Jeremiah est cruel, violent, où les plus bas instincts se développent mais aussi les plus « belles » histoires d’amour – tout du moins, une bonne partie de fesses en l’air –. C’est peut-être pour cela que la série Jeremiah est appréciée.


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