Dupuis : Dad T11, Jeremiah T41, Les Petits métiers méconnus
Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 26/11/2024Tags : bide moyen chef dessinee oeuvre dupuis manga
Dad - Tome 11 : Flashbacks - note : 8.5/10
Cela fait 10 albums que Nob et son Dad nous émeut et nous fait rire. Mais à bien y réfléchir, on a toujours connu Dad avec ses 4 filles. C'est donc peut-être le moment de faire un petit retour en arrière, et de voir comment Dad en est arrivé là.
© Dupuis 2024.
4 filles, mais trois mères, ce onzième tome est l'occasion de faire des flashbacks sur une vie que Dad semble parfaitement assumer et de découvrir son histoire et les premiers moments de sa quadruple paternité.
Rire et émotions sont toujours le lot de cette série de Nob.
Jeremiah - Tome 41 : Casino céleste - note : 7/10
Chaque année, à peu près à la même époque, un nouveau Jeremiah arrive. Son géniteur, Hermann, en est à son 41ème album. Ses deux personnages, Jeremiah et son pote Kurdy, vont se retrouver face à deux psychopathes comme seul l'auteur belge sait en créer. Ce sont deux frères qui se livrent une guerre fratricide semant la peur et le trouble dans la communauté. Deux frères qui s'opposent et entre lesquels Jeremiah et Kurdy vont être des victimes collatérales. Nos anti-héros ne sont cependant pas du genre à se laisser faire.
© Dupuis 2024.
L'aptitude d'Hermann a décliné à l'infini les mondes en déshérence et la décadence des hommes est assez prodigieuse. Jeremiah et Kurdy sont comme deux lumières dans ces mondes dans une totale obscurité. Ils agissent en catalyseur, leur seule présence provoquant des réactions en chaîne, pour le pire et le meilleur. C'est en tout cas ce qu'on espère.
Les Petits métiers méconnus - note : 8/10
Zabus est de retour aux éditions Dupuis avec Les Petits métiers méconnus, après les albums Agathe Saugrenu et le remarquable Macaroni ! Il démontre ici, une fois de plus, sa capacité à montrer la poésie de la vie quotidienne sur fond d'humanité et du vivre ensemble.
Si le titre de l'album invité à s'interroger : à quels métiers fait-il allusion ? Est-ce des vieux métiers qui n'existent plus ? … la lecture de l'album apporte la réponse. Une myriade de dessinateurs mettent en image ces métiers méconnus, voire plutôt pas reconnus : Efa pour le balayeur de regrets, Alexandre Clérisse pour le souffleur de rue, la restauratrice de souvenirs par Thomas Campi, le faiseur de brume par Antoine Carrion, le peintre des bords de case par Carole Maurel, Valérie Vernay qui dessine l'Epistolier polymorphe, Christian Cailleaux pour la Flatteuse de rides, Javi Rey pour un marchand de gros mots, Amélia Navarro et le réparateur de miroir, Piero Macola et l'ouvreur de porte, Christian Durieux pour le product owner, Jean-Denis Pendanx et le raconteur de rue, la vendeuse d'invendus d'Alfred et le musée des anonymes par Charles Berberian, sans oublier la petite dame sans métier d'Hyppolyte
De quoi donner des idées à une personne à la recherche d'un emploi, et devenir auto-entrepreneur ! Pourquoi ne pas chercher à rendre la vie des autres plus agréable, plus joyeuse, plus belle, plus poétique, plus positive. Mais je crois que le métier existe déjà : c'est celui d'auteur de BD et Zabus en est un des principaux.
Les couvertures des 3 albums - © Dupuis 2024.