Drakoo : Le Sarcophage des âmes T1, Hella et les hellboys T2

Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 25/03/2022

Tags :

Deux récits qui n'ont pas la même réussite.

Le sarcophage des âmes - note : 7/10

Le duo d'auteur Serge Le Tendre et Patrick Boutin-Gagné revient aux éditions Drakoo avec un one-shot après leur diptyque Terence Trolley. Et c'est un changement total d'univers, avec cette fois une histoire de sorcières à la fin du XIXème siècle.

© Drakoo 2022.

L'époque traitée et les sorcières ne font évidemment pas bon ménage et quand la sorcière est métisse ça n'arrange pas les choses. Et d'entrée on est mis dans le bain. Olivia, une jeune veuve métisse, et sa fille Mercy voient débouler chez elles un groupe d'hommes enivrés qui l'accusent de sorcellerie. Mercy doit quitter la maison avec une amie de sa mère alors que celle-ci s'opposent aux intrus. L'affrontement vire au drame et Olivia se retrouvent coincée dans sa maison en feu. La petite fille ne reverra pas sa mère et sera confiée à la femme du juge qui s'est empressée de la prendre sous son aile. Mais quelles sont les réelles intentions de cette femme ?

Un récit dramatique mettant en scène les relations mères-filles et le sentiment d'abandon qui va découler du drame, mais aussi du sentiment indéfectible qui unit une mère à sa fille. Il y a un certain suspens dans cette histoire macabre adaptant le mythe de Faust. Avec un dessin qui nous plonge dans l'époque voulue avec prouesse, on se laisse embarquer dans cette histoire avec ses personnages sympathiques et qu'on espère retrouver prochainement.

Hella et les Hellboyz - Tome 2 : L'épreuve du feu - note : 4/10

Suite et fin de ce diptyque qui ne devrait pas soulever l'enthousiasme des foules. On ne sait dire si c'est l'histoire, le dessin ou le format, mais rien ne semble contribuer à donner du plaisir au lecteur.

Hella est à la recherche de son petit ami perdu en enfer. Elle est la seule capable d'y pénétrer et d'en ressortir comme bon lui semble, au travers de l'accès d'une maison réputée hantée. Elle doit à chaque fois aller un peu plus loin à travers les cercles, et affronter "les boss de fin de niveau" de plus en plus démoniaques. Et au fil des épreuves, elle va en apprendre un peu plus sur elle.

Un récit qui manque d'envergure, et qui fait trop d'ellipses (les cercles se traversent de plus en plus vite, sans réelles difficultés). Seule la fin offre un semblant d'intérêt avec sa confrontation du Bien et du Mal plutôt originale. Mais c'est finalement un peu tard pour le lecteur qui a presque enduré plus d'épreuves que Hella.

Côté dessins, on n'est dans la même veine. Des dessins manquant de profondeur, des personnages comme figés ou comme posés par erreur dans une case.

Enfin, le format de l'album n'aide pas : un format bâtard entre BD traditionnelle et comics. Dans un format traditionnel, les dessins auraient peut-être pu gagner en épaisseur. Dans un format comics, la pagination auraient pu être revue et offrir des cases plus d'énergiques.

Hella et les Hellboyz ressemble à un rendez-vous manqué. Dommage.