Delcourt : O'Sullivan T1, L'Homme de l'année T17, Cyberwar T3

/ Critique - écrit par plienard, le 14/05/2021

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L'homme de l'année- Tome 17 : 1975 - note : 6/10

La série des éditions Delcourt, L'homme de l'année, s'attache à raconter l'histoire d'un anonyme dans une période cruciale et historique. Que s'est-il donc passé en 1975 pour que cette année soit ainsi mise en évidence ? 


© Delcourt 2021.

 

L'ancien professeur d'histoire, Jean-Pierre Pécau, y répond facilement. C'est tout simplement la fin de la guerre du Vietnam et la panique de l'évacuation. Le dernier hélicoptère américain s'envole de l'ambassade et est piloté par l'homme qui sera le personnage principal de ce dix-septième tome : Moïse Lee. Un prénom prédestiné pour un exode annoncé.

Moïse Lee travaille pour une entreprise de transport privée qui transite aussi bien des personnalités de l'ONU que des marchandises illicites. Son patron n'est autre la CIA, autrement dit, il travaille pour Air America.

Les auteurs décrivent l'ambiance générale dans ce pays qui va bientôt être découpé en deux au travers d'un personnage étranger mais qui se sent comme chez lui (en toute bonne foi). On n'est pas dans le cynisme d'un occidental qui se croit supérieur aux autres. Et cela rend original ce récit.

 

O'Sullivan - Tome 1 : Mary-Maë - note : 7/10

Rodolphe et Marc-Renier proposent une nouvelle saga aux éditions Delcourt, avec le premier tome de O'Sullivan qui va revenir sur l'immigration en Amérique au milieu du XIXème siècle de Mary-Maë, une jeune irlandaise qui fuit la famine qui touche son pays, seule, ou presque puisqu'elle attend un enfant. Lors de la traversée, elle va sympathiser avec un couple qui rejoint de la famille dans le Nouveau Monde. Mais le voyage est difficile, et le typhus se déclare à bord du bateau.


© Delcourt 2021.

 

Pour raconter ce voyage, les auteur utilisent la voix du dernier de la lignée, Jim, devenu un célèbre romancier qui revient au pays pour se mettre dans l'ambiance et percer le mystère de ses origines.

Nouvelle collaboration entre le scénariste Rodolphe, et le dessinateur Marc-Renier, après Melmoth (tome 1) et Dernier visiteur de George Sand, l'album joue sur les époques, entre notre époque moderne et celle des migrants irlandais. Si cette dernière est dure et difficile, on ne s'apesantit pas sur cela, ce qui donne au récit un peu d'originalité, loin des habituelles difficultés qu'une femme seule peut rencontrer.

Si son dessin manque parfois un peu de mouvements, le trait de Marc-Renier est brut et aiguisé. Au détour de certaines cases, le dessinateur emprunte des visages comme ceux d'un Lino Ventura ou Johnny Hallyday pour certains de ses personnages secondaires, ce qui peut surprendre le lecteur. On prendra cela comme un hommage et un clin d'oeil.

 

Cyber War - Tome 3 : Thuy Diêm - note : 6/10

Une attaque informatique à complètement déstabiliser les USA. Le chaos s'empare du pays qui peine à ramener le calme dans la population. Il faut retrouver les hackers qui peuvent désactiver leurs virus. Mais c'est une véritable course-poursuite contre la montre car le commanditaire cherche à les supprimer physiquement ce qui empêcherait les services secrets de remonter jusqu'à lui. Et de découvrir quelles étaient ses motivations pour attaquer la plus grande puissance au monde.

Lire de la bande dessinée c'est parfois découvrir des sujets par anticipation. Les attaques informatiques sont de plus en plus fréquentes et quand on se souvient du comportement d'une certaine partie de l'Amérique lors de ses dernières élections présidentielles, on a tendance à trouver crédible le triptyque de Daniel Pecqueur (Golden City, Arctica) et dessiné par Denys (Le Casse T3, 7 T8, District 77). Un dessinateur qui aime les récits contemporains et qui sait les mettre en valeur.

 


Les couvertures des 3 albums - © Delcourt 2021.