Delcourt en Novembre : Golden city et L’homme de l’année

/ Critique - écrit par plienard, le 23/12/2013

Deux albums ont retenu notre attention chez Delcourt en Novembre


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L’homme de l’année, 1967 – note 8/10


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La série thématique de Delcourt, l’homme de l’année, en est à son quatrième opus. Pour rappel, cette série se focalise sur un événement historique précis ou plutôt sur un inconnu de l’histoire qui a pris part à un événement historique. Après 1917 et le soldat inconnu, 1431 et le bucher de Jeanne d’Arc, 1815 et Waterloo, nous voici parti en Bolivie en pleine arrestation du Che. Et les auteurs, Wilfrid Lupano (scénario) et Gaël Séjourné (dessins) et Jean Verney (couleurs) s’intéressent à Mario Teran, un jeun militaire de l’armée bolivienne qui voit ses compagnons d’armes tués par la guérilla de Ramon (nom de code pour le Che).

Un bon album que celui-ci où le sentiment de culpabilité de Mario prédomine sur celui de la vengeance. Il va être celui qui a tué celui qui deviendra un mythe. Le traitement de l’événement est un peu manichéen avec les méchants généraux boliviens commandés par l’impérialiste CIA et le pauvre Che aux valeurs humanistes. Ce parti pris permet cependant de mettre entre deux faux les soldats boliviens et en particulier Mario Teran, ainsi que la population bolivienne. Les dindons de la farce se sont bien eux, victimes des manœuvres politiques des deux camps. Il est amusant de penser que ce récit est tiré d’un article de journal cubain en 2007. Mais là encore, où se cachent le mensonge et la réalité ? Entre mythe et réalité, les sort des populations est parfois bien peu de choses.

 

Golden city, tome 10 – note 6,5/10


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Un nouveau cycle de Golden City vient de démarrer aux éditions Delcourt avec ce dixième album. Petit rappel : Golden city est le nom d’une cité flottante destinée aux familles les plus riches pendant que les plus pauvres se partagent ce qu’ils peuvent sur la Terre.

Harrison Banks habite Golden City depuis son enfance. PDG du plus grand groupe pharmaceutique du monde et marié à la superbe Jessica. Mais une telle réussite fait des envieux. Il va échapper plusieurs fois  la mort avant de récupérer ce qui lui appartient. Remplacé à l’époque par un clone, œuvre de la terrible professeur Seed – sorte de Septimus du futur – son retour va se terminer par le naufrage de Golden City.

Mifa, Apple, Sole et Kumiko sont quatre enfants dans le premier cycle. Ils survivent tant bien que mal sur Terre, dans une cabane qu’ils ont construite au bord de la mer. Débrouillard et intelligents, ils vont croiser Harrison et l’aider à récupérer sa position sociale. On retrouve trois d’entre eux, toujours dans leur maison, en voie d’être expulsés et à la recherche de Kumiko, enlevée et retenue prisonnière dans une drôle de clinique. Banks, quant à lui, c’est rendu compte des inégalités du monde dans lequel il vit et est devenu une sorte de Zorro, volant aux méchants riches pour donner aux pauvres. Membre du conseil d’administration de la nouvelle Golden City, mais totalement absent depuis 5 ans, au point que certains le croient mort depuis le naufrage de l’ancienne cité. Le pouvoir qu’il laisse vacant fait toujours des envieux au péril de sa vie.

Un bon de cette série avec ses auteurs orignaux, Daniel Pecqueur (scénario) et Nicolas Malfin (dessins) réunis à l’origine (1999) par Nicolas Vatine (le créateur d’Aquablue). De très beaux dessins avec de belles couleurs (Pierre Schelle). On retrouve d’ailleurs un peu d’Aquablue dans cette série (la prédominance de l’océan, le pouvoir de l’argent, un héros blond). On retrouve tous les personnages sympathiques du premier cycle avec des ennuis qui ne font que commencer.