Les Futurs de Liu Cixin : Proies et prédateurs, L'attraction de la foudre

Bande Dessinée / Critique - écrit par plienard, le 21/12/2022

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Les futur de Liu Cixin - Tome 6 : Proies et prédateurs - note : 7/10

Sixième récit adapté sur les 15 prévus, cet album de science-fiction met à mal l'existence de la Terre. Dans un futur proche les forces terriennes interceptent un cristal qui leur apporte un message inquiétant : un gigantesque vaisseau-monde arrivera dans un siècle pour engloutir la Terre et absorber complètement ses ressources. Mais malgré leurs capacités hors-normes, les belligérants ont peut-être des points faibles qu'il convient d'exploiter.

© Delcourt 2022.

Un récit futuriste totalement fou qui n'est pas sans rappeler la première adaptation La Terre vagabonde. Cette fois, c'est un grand amateur de la culture asiatique, JD Morvan, qui adapte ce sixième roman de Liu Cixin, avec le dessinateur chinois Yang Meilin. Une adaptation aux forts ingrédients asiatiques : un envahisseur au physique de Godzilla, une fin du monde sous forme de catastrophe, et un affrontement final entre adversaire respectueux.

Si le récit commence par une découverte archéologique et paraît totalement hors-sujet par rapport au reste du récit, elle deviendra plus évidente au fil de l'histoire et prendra toute sa place.

Les futurs de Liu Cixin - L'attraction de la foudre - note : 8.5/10

C'est un album conséquent que livre Thierry Robin. Un pavé de 272 pages adaptant le septième des 15 récits de science-fiction de l'auteur chinois Liu Cixin prévus aux éditions Delcourt. Le dessinateur de La mort au Tsar et La mort de Staline (2 diptyques aux éditions Dargaud avec Fabien Nury aux scénarii) parvient à nous tenir jusqu'au bout de ce récit avec un dessin millimétré, cohérent et expressif.

On suit le parcours de Chen, devenu scientifique pour une raison : il est obnubilé par le phénomène de la foudre globulaire qu'il a rencontré durant son enfance et qui est à l'origine de la disparition de ses parents. Il s'engage dans l'armée chinoise qui lui propose les moyens techniques et financiers de faire ses recherches. Aux ordres du major Lin Yun, il va devoir naviguer entre ses envies de découvertes scientifiques et les envies de mettre au point une arme terrifiante par l'armée.

Un récit qui marque bien le difficile choix qu'un scientifique peut rencontrer entre le résultat de ses recherches et ses applications détournées. Jusqu'où peut-on aller pour vérifier ses recherches ? Thierry Robin parvient parfaitement à marquer l'opposition entre Chen et Lin, dans une Chine qui se pense la victime d'une coalition internationale.

L'autre fait passionnant de ce récit, ce sont les données scientifiques présentées et toutes véridiques. Pour rappel, Liu Cixin n'est pas seulement romancier, il est aussi ingénieur et cela se ressent.