Delcourt : 14-18 T4, J’avais 7 ans en 75

/ Critique - écrit par plienard, le 29/12/2015

Chez Delcourt aussi, on côtoie le meilleur et le pire.

14-18 – Tome 4 : La tranchée perdue (avril 1915) – note : 8/10

On est passé un peu à côté de cette très bonne série de Eric Corbeyran et Etienne Le Roux sur la première guerre mondiale, mettant en scène 8 personnages – Arsène, Jacques, Pierre, Jules, Maurice, Denis, Armand et Louis – tous du même village.


©Delcourt édition 2015.

Le titre est on ne peut plus explicite : on va les suivre en plein conflit, dans les tranchées, voir leur comportement et leur évolution. Si une certaine unité et camaraderie ressort de ce groupe, cela n’empêche pas la gangrène de la guerre de faire son œuvre et de démolir les hommes petit à petit. Et cela apparaît d’autant clairement dans leur rapport avec leur femme qu’ils voient tous très peu.

Série démarrée en aout 14 (2014), c’est un petit bijou d’émotion et de dessin. Etienne Le Roux propose des cases tout à fait impressionnantes, lui qui avait déjà dessiné le tome 6 de WW2.2 chez Dargaud ou le dernier tome (n°13) de Zodiaque autre série d’Eric Corbeyran.

L’intrigue, quant à elle, est assez prenante. En mettant en parallèle les femmes et les hommes, on s’aperçoit que la vie de chacun a été chamboulée par ce conflit et qu’il a marqué à jamais la société en profondeur.

 

J’avais 7 ans en 75 – note : 2/10

Ellen Forney est l’auteure de cette autobiographie, disons plutôt de cet album de souvenirs d’enfance. Si l’auteure peut se féliciter d’avoir eu son album, Une case en moins, la dépression, Michel-Ange et moi, traduit en 5 langues, il ne pourra pas en être de même pour celui-ci.


©Delcourt édition 2015.

Pour ma part, j’ai eu 1 an en 75 et 7 ans en 81. Ça ne vous intéresse pas ? Et je le comprends. Et bien c’est un peu la même chose avec cet album. Que cette dame ait eu 7 ans en 75, grands biens lui fassent. Mais franchement on en a rien à faire d’autant que savoir que ses parents sont d’anciens hippies, qui aimaient la fumette, organisaient des fêtes de pets (la cigarette, pas le gaz incommodant !) ou allaient dans des camps de naturistes, ne nous intéressent pas plus.

Ellen Forney a eu une jeunesse libérée et libérale. Bien, moi j’ai eu un père qui fumait des gitanes et tenait un café dans le nord de la France. Mais je vous rassure, je ne ferais pas d’album sur ma jeunesse. Et des fois, on se dit que certains devraient en faire autant.