Dargaud : Tanguy et Laverdure "classic", Tête de chien T2, Haebmus bastard

/ Critique - écrit par plienard, le 12/07/2024

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Habemus bastard - Tome 1 : L'être nécessaire - note : 8/10

Condensé d'humour pince-sans-rire, le nouveau diptyque de Sylvain Vallée (Il était une fois en France, Katanga, Tananarive …), coécrit avec le romancier de polar Jacky Schwartzmann (Mauvais coûts) qui signe sa seconde BD après Stop work (déjà chez Dargaud), met en scène un homme de main de la pègre qui va chercher à se faire oublier en prenant l'identité d'un prêtre qu'il a dessoudé. Mais faire la messe et des sermons, cela ne s'invente pas. Et ce n'est pas You Tube qui va beaucoup l'aider. Heureusement, il y a Dicovery channel (!) et une enfant de chœur qui a vite compris que le père Philippe n'est pas celui qu'il prêtant être. Mais à ne pas se mettre totalement dans la peau d'un ecclésiastique, cela ne va-t-il pas trop attirer l'attention ?


© Dargaud 2024.

 

Un premier tome enthousiasmant et qui propose une solution intéressante pour faire revenir les catholiques dans la maison de Dieu, même pour celles et ceux qui n'apprécient pas ce prêtre nouvelle vague.

C'est drôle, parfois dérangeant, et nous invite à attendre avec impatience la suite dans une tome 2 prévu en octobre 2024.

 

Une aventure "classic" de Tanguy et Laverdure - Tome 6 : Traque au Canada - note : 8/10

On retrouve Tanguy et Laverdure littéralement dans le ciel du Canada. Nos deux héros poursuivent  un dénommé Perkins en sautant en parachute d'un avion. L'homme, ancien militaire de Corée n'a pas que Tanguy et Laverdure aux trousses. D'anciens collègues de l'armée et une dangereuse organisation criminelle donne à cette course-poursuite des saveurs de chasse à l'homme et de règlement de compte.


© Dargaud 2024.

 

On ne sait pas trop si on doit rire ou s'inquiéter dans ce sixième album, suite du tome précédent. Le passé de Perkins nous est ici bien dévoilé et sans l'air d'y toucher, les auteurs Patrice Buendia et Matthieu Durand évoquent quelques griefs douloureux de l'histoire du canada (comme l'internement des jeunes indiens).

Bref, ils nous divertissent en même temps qu'ils nous éduquent comme toujours avec ce genre de bande dessinée historique.

 

Tête de chien - Tome 2 - note : 8.5/10

Les chevaliers Josselin et Jehan sont maintenant les chevaliers à battre. Après avoir battu le chevalier Noirci jadis invaincu, ils sont maintenant respectés. Mais leur victoire est entachée d'une tromperie qu'ils croyaient être les seuls à connaître. Et leur ennemi, le chevalier Gaucher, compte bien en tirer profit à son avantage à leur prochain affrontement en les faisant chanter. Quant à l'autre secret - la féminité de Jehan - tout aussi inavouable, il les contraint aussi à la prudence.


© Dargaud 2024.

 

Les éloges sur le duo Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat ne sont plus à faire. Après Le Roy des Ribauds (leur première série chez Akileos), Ira dei, Cosaques, ils prouvent une fois de plus leur talent à prendre en main un genre, ici celui des récits de chevaliers, pour le revisiter avec un nouveau point de vue. Loin des portraits habituels, ils présentent un récit où les compétiteurs cherchent à gagner leur vie dans un univers codé.

Le dessinateur Ronan Toulhoat parvient une nouvelle fois à nous époustoufler. Il donne du souffle épique à son récit avec un style emprunt de manga.

Les personnages sont ici un peu plus approfondi avec quelques découvertes sur le passé de Josselin et le développement des doutes de chacun.

 


Les couvertures des 3 albums - © Dargaud 2024.